2.3 PERFORMANCES MONÉTAIRES ET |
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49.
L’évolution de la
situation monétaire au cours de l’année 2001 a reflété les améliorations
réalisées au niveau des finances publiques. La masse monétaire s’est
accrue de 20,7% tirant bénéfice de la croissance enregistrée dans les dépôts
en devises, alors que les restrictions des dépenses publiques avaient
permis de dégager des fonds pour les
crédits privés qui ont augmenté de 4%. Les réserves en devises ont
atteint un équivalent de 3 mois d’importation à la fin de 2001. Le
taux de change du Riel par rapport au dollar a été largement stable en
termes réels. En dépit de la décélération des exportations des
produits de confection et la réduction des recettes touristiques pendant
le dernier trimestre de 2001, le déficit du compte courant de la balance
des paiements (à l’exception des transferts officiels) a été plus réduit
que prévu (10% du PIB), reflétant ainsi de bonnes performances au cours
des neuf premiers mois. 50.
La politique monétaire
restrictive et la discipline financière poursuivies par le GRC se
sont soldées par une inflation réduite et un taux de change stable et
ont créé des conditions favorables à la croissance économique. En dépit
de la réduction du nombre de banques dans le cadre de la restructuration
du système bancaire, l’offre monétaire a continué à évoluer à un
rythme modéré, aidé par la préférence du public pour les actifs monétaires.
Les liquidités dans le secteur bancaire ont enregistré en 2001 une forte
croissance de 20,7%, dont 4,3% générés par les épargnants, contre 1,5%
au cours de l’année précédente. Des volumes importants de monnaie
locale ont continué à opérer en dehors du système bancaire en raison
de l’introduction de nouveaux billets de banque et du besoin exprimé
par les opérateurs privés de garder des liquidités en Riel pour payer
les taxes. Les dépôts en devises étrangères, qui représentent la
composante la plus large de la masse monétaire,
a enregistré une augmentation de 24%, traduisant ainsi la
confiance grandissante dans le système bancaire et dans les politiques économiques
du GRC, et ce malgré la détérioration du climat des affaires au niveau
mondial suite aux évènements du 11 septembre. Le crédit accordé au
secteur privé s'est accru de 4%, alors que le recours par le GRC au
financement du déficit budgétaire par les banques a été négligeable.
Le volume de capital et de réserves du système bancaire a continué de
s’accroître. Cet accroissement avait atteint 9,6% au cours de l’année
dernière, ce qui met en exergue les efforts déployés par les banques
pour renforcer la base de leurs capitaux conformément à la loi. 51.
La
Balance des Paiements a
enregistré en 2001 un surplus global de 71 millions de dollars. Les réserves
brutes de change se sont ainsi accrues à un niveau suffisant pour couvrir
3,4 mois d’importation. Les données sur les transactions extérieures
pour 2001 montrent que le déficit du compte courant
(à l’exception des transferts officiels) avait atteint 219,4
millions de dollars, soit 6% du PIB, représentant une diminution de
13,5%. Ce résultat est dû
à la réduction du déficit de la balance commerciale (14%) et du compte
des revenus (18,3%). En 2001, la valeur des exportations domestiques
s’est élevée à 1198.8 millions de dollars, soit une augmentation de
10% par rapport à l'année précédente. Ce résultat s’explique en
partie par l’accroissement de 13% dans les exportations effectuées dans
le cadre du système de préférences généralisées. Les importations
avaient augmenté légèrement de 5,2% en 2001. Durant la même période,
selon les estimations du Ministère du Tourisme et du Ministère de
l’intérieur, les arrivées de touristes ont enregistré un
accroissement significatif de l’ordre de 30%, traduisant ainsi la
confiance des touristes étrangers
dans le climat de stabilité politique et de sécurité que connaît le
Cambodge. Le volume des transferts officiels avait atteint 274 millions de
dollars en 2001, représentant juste une légère augmentation de 1,1% par
rapport à l’année antérieure. Les flux d’investissements étrangers
étaient estimés à un niveau modeste de 113 millions de dollars, en
raison de la détérioration des activités économiques mondiales, même
avant les évènements du 11 septembre. La capitalisation du secteur
bancaire, suite aux dispositions de la nouvelle loi
sur les banques, avaient drainé un flux de capitaux de l’ordre
de 27 millions de dollars. REVENUS
BUDGETAIRES 52. Des progrès ont été enregistrés au cours de l’année écoulée dans la mise en oeuvre des réformes des finances publiques. Dans ce cadre, le Ministère de l’Economie et des Finances a pris les actions vigoureuses suivantes en vue de renforcer la collecte des revenus et améliorer la gestion des deniers publics :
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Source: Ministère de l’Economie des Finances 53. Des mesures supplémentaires ont été également prises par le Ministère de l’Economie et des Finances pour une meilleure perception des recettes non-fiscales. Ces mesures sont les suivantes :
54.
Grâce aux mesures mentionnées précédemment, les recettes
fiscales ont connu une modeste progression en 2001. En valeur nominale,
les revenus domestiques ont augmenté de 7% et les revenus courants de 9%
par rapport à 2000, ce qui reflète un accroissement dans la collecte des
recettes non fiscales, et
l’importance des mesures fiscales introduites au cours du dernier
semestre de 2001. les recettes non fiscales
avaient augmenté en 2001 d’environ 19% grâce à une large amélioration
des collectes des recettes générées
par l’aviation civile (40 milliards de Riels, contre 25 milliards de
Riels en 2000), le tourisme (14milliards de Riels, contre 6 milliards),
les visas (27 milliards de Riels, contre 20 milliards), postes et télécommunications
( un accroissement de 33%), les royalties sur les casinos (20 milliards de
Riels), et les quotas (104 milliards de Riels, contre 88 milliards). 55.
Les
performances globales des revenus ont été cependant affectées négativement
par la chute des recettes des taxes d’accise résultant des mesures
prises pour rationaliser les catégories de tarifs et plafonner le maximum
du taux tarifaire à 35%. Cette
régression des recettes des taxes d’accise est toutefois un problème
temporaire. Les recettes fiscales relatives aux transactions commerciales
internationales ont été conformes aux projections budgétaires. 56.
Les recettes fiscales se sont accrues de 5% en 2001 par rapport
à l’année précédente. Cette progression s’explique par l’amélioration
des collectes des impôts sur les salires (44% d’augmentation), des
taxes d’accise (+43%), de la taxe sur la valeur ajoutée –TVA - (+7%).
Cependant les taxes sur le commerce international ont connu une légère réduction
de 4%. Dans le cadre de la restructuration des tarifs, le taux tarifaire
maximum a été réduit à 35% et les catégories tarifaires ramenées de
12 à 4. En vue de compenser la réduction des recettes de droits de
douanes, le Gouvernement a
augmenté les taux d’accise. Considérés globalement, les taxes sur le
commerce international et les taxes d’accise se sont accrues de 5%, ce
qui est dû en partie à une importation exceptionnelle de produits pétroliers
en décembre 2001, par anticipation à l’introduction d’une taxe
additionnelle sur le pétrole en 2002. Une telle augmentation aura un
impact sur la collecte des taxes sur le commerce international au cours du
premier trimestre 2002. Il est aussi important de souligner qu’avec
l’extension du régime réel à cinq provinces, les recettes de la TVA
ont augmenté de 17%. Les recettes relatives à l’impôt sur les bénéfices
ont enregistré une diminution de 2% à cause des arriérés qui n’ont
pu être recouvrés l’année dernière. Les taxes sur le chiffre
d’affaires ont totalisé des recettes
en diminution de 23% par rapport au niveau atteint l’année précédente
à cause du passage du ‘’régime estimatif’’ au ‘’régime réel’’
pour bon nombre de sociétés.
57.
La collecte des revenus a été renforcée à travers la mise
en oeuvre du Projet de Renforcement de la Gestion Economique et Financière
(TCAP) relatif aux réformes de la gestion budgétaire, des douanes, du
système fiscal, et du trésor public. Des mesures ont aussi été prises
pour détecter les fuites, spécialement en luttant contre la contrebande
et en renforçant l’administration des douanes. Le GRC a lancé une
initiative de coopération entre les diverses institutions concernées
aussi bien au niveau central qu’à celui des provinces pour lutter
contre la contrebande. Dans le cadre de cette initiative, un appui spécifique
sera fourni pour rendre plus systématique la collaboration entre le Département
des Douanes, les Forces Armées, la Police Militaire, la Police et les
autorités locales. En même temps, le Gouvernement a pris des mesures
pour améliorer la perception des recettes des télécommunications et des
recettes non fiscales. DEPENSES
PUBLIQUES 58. En vue de rationaliser la gestion des dépenses publiques, le GRC a entrepris les actions suivantes :
59.
Le budget de l’Etat pour l’exercice 2001 a été conçu et exécuté
avec la plus grande prudence pour assurer un financement adéquat des élections
communales, fournir l’assistance requise aux populations frappées par
les inondations, et préserver en même temps les équilibres financiers.
Les dépenses supplémentaires provoquées par les inondations ainsi que
le coût des élections communales avaient exacerbé les pressions sur le
budget. En dépit de ces pressions, les dépenses budgétaires totales ont
été maintenues au-dessous des projections, minimisant ainsi le besoin de
recourir au financement bancaire. Le déficit budgétaire global (à
l’exclusion des dons) a été maintenu à un niveau acceptable de 5% du
PIB alors que le budget courant a pu dégager un surplus de 1,5% du PIB.
60.
Des mesures concrètes ont été prises au cours de l’exercice
2001 pour poursuivre l’exécution de la politique adoptée par le
Gouvernement visant à allouer plus de crédits budgétaires aux secteurs
sociaux et économiques, et promouvoir les investissements publics dans
les infrastructures rurales. En dépit des progrès réalisés dans la réorientation
des économies générées par la compression des dépenses publiques de défense
et sécurité, les déboursements en faveur des secteurs sociaux sont restés
très irréguliers, reflétant une gestion inefficace de trésorerie au
niveau national et au niveau des provinces.
Les dépenses militaires ont continué à se réduire passant de
6,4% du PIB en 1994 à 4,1% en 1999 et 3,1% en 2001. Les dépenses
sociales ont par contre augmenté, passant de 2,1% du PIB en 1994 à 2,6%
en 1999 et 3,5% en 2001. Les dépenses budgétaires pour le secteur de
santé ont presque triplé au cours des cinq dernières années, passant
de 45 milliards de Riels en 1997 à 130 milliards en 2001, alors que les dépenses
pour le secteur de l’éducation ont plus que doublé, 212 milliards de
Riels en 2001 contre 83 milliards en 1997. En termes réels, les dépenses
de santé et éducation ont évolué de 1,5% du PIB en 1994 à 2,6% en
2001. Les dépenses en capital pour ces deux secteurs se sont accrues de
4% en 2001. 61.
Le Gouvernement a réussi à maintenir les dépenses publiques à
un niveau compatible avec la consolidation des équilibres des finances
publiques et de la stabilité macro-économique, et ce, grâce à la mise
en oeuvre rigoureuse des mesures prises au cours de 2001 et visant
l’accroissement des revenus budgétaires tout en veillant à une gestion
saine des dépenses. Le Gouvernement a initié de nouvelles mesures
concernant les procédures d’acquisition des biens et services au sein
de quatre ministères prioritaires: Ministère de l’Education, Jeunesse
et Sports, Ministère de la Santé, Ministère de Agriculture, Forêts et
Pêches, et Ministère du Développement Rural. |
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