2.4 LE DEVELOPPEMENT SECTORIEL |
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2.4.1
LES SECTEURS SOCIAUX SECTEUR
DE l’EDUCATION 62.
L’investissement dans le secteur de l’éducation au Cambodge est
primordial pour la réalisation des objectifs de développement. Le GRC
est engagé à étendre l’accès équitable aux services d’éducation
de base, améliorer la qualité de ces services, et renforcer
l’efficacité de l’utilisation des ressources allouées à l’éducation.
Le GRC est aussi commis à mobiliser des ressources additionnelles pour
accroître les dépenses de manière à hisser le secteur au niveau des
autres pays de la région. Le
processus de réforme de l’éducation a commencé en 1999. Il a permis
de formuler une politique d’éducation et un cadre de stratégie qui a
établi les priorités globales du secteur, les objectifs des sous
secteurs et un cadre à moyen terme pour les dépenses couvrant la période
2001-2005. Le plan stratégique de l’éducation (ESP) a été évalué
au courant de février 2001 avec la participation de plusieurs partenaires ;
et suite à cette évaluation un programme plus détaillé d’appui au
secteur de l’éducation (ESSP) a été préparé à la fin de mai 2001.
A la fin de juin 2001, le ‘’ESP’’ et le ‘’ESSP’’ ont été
encore une fois passés en revue et approuvés
dans leurs grandes lignes par le Gouvernement, les donateurs et les
ONG. Conséquemment, ces plans de réforme de l’éducation ont été
approuvés par le Forum de haut niveau du gouvernement et par la Table
Ronde de l’Education. Les principaux éléments des politiques et les séquences
de mise en oeuvre continueront d’être affinés à travers un programme
glissant publié à la mi-2001 et dont l’élaboration s’est inspirée
du ‘’ESSP’’ et ‘’ESP’’. L’approbation de ‘’ESP’’
et ‘’ESSP’’ par le GRC, les donateurs et les ONG, fournit un cadre
et un engagement communs aux actions de politique qui seront davantage élaborées
dans le cadre d’un plan d’action conjoint devant être approuvé
durant 2002. 63.
Education de base : le
programme de réforme de l’éducation de base en cours de mise en oeuvre
vise à améliorer les services d’éducation et renforcer l’égalité
des chances. Le GRC accorde une attention particulière à la nécessité
d’assurer une scolarité minimale de neuf années d’éducation de
base. Les réformes récentes ont commencé à résoudre les problèmes
d’équité et d’efficacité avec l’extension des heures de cours,
l’accroissement des provisions de matériel pédagogique, et
l’augmentation des salaires des enseignants, même si les salaires des
autres fonctionnaires ont été
gelés. L’abolition de la contribution des parents, le budget opérationnel
des écoles et les classes de rattrapage ont abouti à un impact immédiat.
Le Ministère de l’Education, Jeunesse et Sports (MEJS) a fait savoir en
effet que les effectifs scolarisés dans l’enseignement primaire ont
augmenté de 2,3 millions à 2,7 millions durant les derniers douze mois.
Pour le secondaire, ces effectifs ont évolué de 380000 à 460000. Le
ministère a constaté aussi un accroissement des effectifs scolarisés
dans certaines zones du pays où les enfants rechignaient généralement
à aller à l’école. D’autre part, les taux de passage dans les écoles
primaires ont augmenté de 75% à 90% en 2001. En d’autres termes, le
redoublement dans les classes primaires est en train de se réduire,
permettant ainsi à un nombre plus élevé d’enfants d’atteindre le
premier cycle du secondaire. Le nombre de filles scolarisées est aussi en
progression. En d’autres termes, les réformes ont eu un effet positif
sur l’amélioration des taux de scolarisation indépendamment des
conditions sociales des familles ou du sexe (garçons/filles). 64.
Enseignement secondaire (2ème
cycle): Au cours des dernières années, des réformes se sont concentrées
sur l’amélioration des taux de scolarisation, en particulier pour les
filles, l’élévation des standards académiques et la limitation des
taux de redoublement et d’abandon, à travers une amélioration continue
de la qualité de l’éducation. La scolarisation des filles demeure
cependant assez faible, mais en progression continue ; les filles
représentent aujourd’hui le tiers des effectifs globaux. Les réformes
de l’éducation incluent l’extension des services d’enseignement
pour le 2ème cycle du secondaire dans les régions mal-desservies,
la multiplication du nombre de disciplines enseignées, la mobilisation
d’un budget de fonctionnement adéquat, ainsi que des mesures pour
assurer l’accès équitable aux familles les plus pauvres. Des actions
d’encouragement au niveau du 2ème cycle du primaire et du 1er
cycle du secondaire (ex. : cantines, bourse pour les défavorisés)
ont permis d’accroître le maintien à l’école et aussi d’augmenter
le nombre des scolarisés chez les populations défavorisées. Il en résultera
sans doute un accroissement du taux de scolarisation dans le 2ème
cycle du secondaire pendant les 2 à 3 prochaines années. Dans le cadre
du processus de réformes, le GRC a lancé, au cours de 2001, une étude
portant sur le partenariat public/privé qui examinera les opportunités
de participation du secteur privé dans la création de services
d’enseignement dans le 2ème cycle du secondaire. 65.
Enseignement supérieur :
Le GRC reconnaît que les institutions de l’enseignement supérieur ont
besoin d’améliorer leurs performances. Plusieurs domaines ont été
examinés pour trouver des solutions aux problèmes posés et améliorer
le rendement scolaire afin d’être en mesure de soutenir le processus de
développement économique et social. La politique du gouvernement est de
renforcer les systèmes de financement, de régulation et de gestion, tout
en améliorant la qualité de l’enseignement. Le Programme d’Action
Prioritaire (PAP) pour l’enseignement supérieur au cours de la période
2001/2002, qui comprend un financement sous forme d’appui budgétaire
pour les institutions, est le vecteur nécessaire à l’amélioration de
la gouvernance et de la transparence dans la gestion et la planification.
Le MEJS préparera aussi, au cours de 2002, un cadre législatif sur les
nouveaux statuts des institutions supérieures, de nature à stimuler la
bonne gouvernance et les réformes institutionnelles et financières. 66.
Education et Formation
Techniques et Professionnelles (EFTP) : La croissance économique
a engendré des besoins nouveaux en matière de formation dans les
disciplines techniques aussi bien dans les zones urbaines que rurales.
Actuellement, la capacité du système public de EFTP est limitée
et ses programmes sont en déphasage par rapport aux besoins réels
de l’économie. Au cours des années récentes, la scolarisation dans
EFTP et le nombre d’heures de cours qui y sont enseignés ont connu un déclin
notable à cause de la perception du public quant à la qualité médiocre
de l’enseignement et aux possibilités limitées d’emploi dans
l’administration publique. La faiblesse du système EFTP dans le secteur
public a encouragé le secteur privé à créer un nombre plus important
d’institutions fournissant une formation dans les technologies de
l’information et les langues étrangères. Cependant, la plupart des
activités EFTP du secteur privé sont confinées à Phnom Penh et les
capacités de EFTP dans les zones rurale restent dépendantes de
l’assistance extérieure. Un plan stratégique pour développer EFTP a
été approuvé, au début de 2001, par le Conseil National de
Formation/National Training Board. La première priorité définie par ce
plan consiste à mettre en place le mécanisme de régulation et de contrôle
de qualité nécessaire en
vue de soutenir le partenariat entre le public et le privé, et assurer
une autonomie opérationnelle des institutions. Les plans de EFTP pour
2002 incluent l’extension du réseau de centres de formation
professionnelle aux provinces mal-desservies, le financement durable des
opérations de EFTP, et la création d’un fonds national pour la
formation, ainsi qu’un appui pour le développement des capacités du
secteur public dans la formation professionnelle et technique. SECTEUR
DE LA SANTE 67.
Le Ministère de la Santé a procédé au cours de 2001 à
l’actualisation de sa politique de santé pour la période 1999/2003 et
à une revue de l’ensemble du secteur de la santé. Le champ
d’intervention de cette politique a été élargi à douze domaines tout
en précisant davantage les actions et les objectifs. La revue du secteur
de la santé visait à effectuer une évaluation complète des
performances des politiques et stratégies jusque là poursuivies. Un
processus de consultation avec l’ensemble des intervenants est en cours
d’être mené par le Ministère de la Santé et devra mener à la
formulation d’une nouvelle stratégie de développement sanitaire pour
la période 2003-2007. D’autre part, le ministère procèdera à la
formulation d’un cadre de dépenses publiques à moyen terme qui
permettra d’estimer les ressources financières disponibles et
d’identifier les possibilités de financement additionnel pour mener à
bien les politiques de développement du secteur. 68.
Conclusions de la revue du
secteur de la santé : Les actions organisées de développement
du secteur de la santé sont relativement récentes au Cambodge. Le Ministère
de la Santé avait, il y a seulement une dizaine d’années, un rôle très
limité dans ce secteur. Le
secteur privé, quant à lui, était quasi-absent
des services de soins de santé. Mais au cours de la dernière décennie,
les deux secteurs public et privé avaient connu un développement
remarquable. Le Ministère a en effet enregistré des réalisations
notables dans la maîtrise de la gestion de l’ensemble du secteur de
santé publique. Il a en particulier mis en place une stratégie nationale
incluant les principales réformes financières (par exemple
l’introduction d’un système de paiement par les utilisateurs) et un
système national de couverture des soins de santé primaires. Le Ministère
a aussi réalisé des progrès dans divers autres domaines de santé, tels
que l’éradication de la poliomyélite, le contrôle de la tuberculose
et la malaria, la prévention du SIDA, et l’initiation d’un programme
d’espacement des naissances. Mais l’impact de ces progrès et réalisations
n’est pas entièrement reflété dans les enquêtes et les données
disponibles. Cela n’a pas empêché le Ministère de demeurer vigilant
et prompt à apporter les ajustements nécessaires à sa politique compte
tenu des résultats connus et de l’évolution de la situation. D’autre
part, un nombre important d’ONG apportent une contribution louable au développement
du secteur dans le cadre du système de soins de santé conçu par le
gouvernement. Il n’en demeure pas moins que malgré les efforts
accomplis et les résultats obtenus, des efforts considérables restent à
fournir dans le développement du secteur de santé. Un
système de soins de santé renforcé 69.
Le Plan Stratégique : Le Ministère de la Santé a évalué et révisé
ses politiques et stratégies en tirant les leçons des expériences
acquises au cours des dernières années. Une large consultation a eu lieu
avec l’ensemble des partenaires nationaux et internationaux. La revue du
secteur de santé a été achevée et un rapport détaillé a été rendu
public. Partant des conclusions de cette revue, le Ministère est en train
de préparer un Plan Stratégique pour la Santé couvrant la période
2003/2007. Ce plan sera prêt en 2002. La revue effectuée et le plan
stratégique formeront la base de l’établissement
d’un système global de gestion de l’ensemble du secteur de la
santé. 70.
Elargissement
des services de santé de base : Le Ministère de la Santé a
multiplié les efforts pour élargir la couverture des soins de santé de
base aux zones éloignées du pays. Le nombre de centres de soins étoffés
de personnel qualifié et équipés de matériels adéquats a été porté
de 678 en 2000 à 768 en 2001. Actuellement, 81% des 940 centres de soins
programmés sont opérationnels et fournissent le minimum de soins nécessaires
(Minimum Package of Activities).
Dix hôpitaux de district assurent
actuellement des opérations chirurgicales d’une qualité équivalente
à celle fournie dans les hôpitaux spécialisés.
71.
Technologie de la santé : Le Ministère a aussi entrepris des
actions adéquates pour promouvoir les nouvelles technologies utilisées
dans le domaine de la santé. Le nouveau centre de cardiologie à Phnom
Penh est une réalisation de taille et permettra non seulement de fournir
les soins appropriés mais aussi de jouer un rôle important dans la
formation des professionnels de la santé. 72.
Ressources budgétaires : La réforme des finances publiques du
GRC a apporté au Ministère de la Santé des moyens financiers supplémentaires
pour le développement du secteur. Le Ministère était en effet en mesure
d’utiliser des ressources allouées dans le cadre du Programme
d’Action Prioritaire pour des activités de santé dans sept provinces
et villes ainsi que pour mener huit programmes nationaux. De plus, des
ressources ont été allouées pour promouvoir les soins de santé dans
trente-deux districts dans le cadre du programme de Développement Accéléré
dans les Districts. 73.
Partenariats : Le Ministère a procédé à l’évaluation des
arrangements de partenariat établis avec le secteur privé et les ONG. La
revue des différentes formes de sous-traitance a montré une nette
progression dans la fourniture des services de soins dans les districts au
cours des trois années (période pilote) où ces arrangements ont été
expérimentés. Le nombre de consultations médicales a été multiplié
par dix et les dépenses de santé par tête sont passées de 2,8 à 4,5
$. Cette évolution est satisfaisante par comparaison au niveau de dépenses
de santé par tête pour l’ensemble du pays qui est de 7$ (2$ du
gouvernement et 5$ de l’assistance internationale). Dans certains
districts, les dépenses de santé des familles démunies ont été réduites
de 60 à 70% pendant la même période pilote. 74.
Contribution des utilisateurs au coût de la santé : En vue
d’améliorer les services de soins de santé de base, de nombreuses
formules de paiement par les utilisateurs ont été appliquées dans un
certain nombre d’hôpitaux et de centres de soins. L’évaluation de
ces formules de paiement a montré qu’elles ont permis d’améliorer
significativement la qualité des services de soins rendus dans les
centres de soins, mais qu’elles auraient eu des effets négatifs sur
l’accès des pauvres aux services de soins rendus dans les hôpitaux. 75.
Garantie de la qualité des soins : Le gouvernement a pris des
mesures énergiques pour promouvoir la législation relative à la santé
et visant à garantir des soins de qualité conforme aux normes et à la déontologie
médicale. Parmi ces mesures, l’on peut citer : la promulgation
d’un sous-décret sur la gestion des produits cosmétiques ; la réglementation
des produits laitiers ; la promulgation d’un sous-décret
concernant l’exercice des activités médicales par les étrangers ;
la création du comité inter-ministériel pour la réduction du tabagisme ;
et l’établissement de procédures relatives à l’installation de
cabinets médicaux. En outre, l’Université des Sciences de la Santé a
été transformée par sous-décret en institution administrative publique. Amélioration
de la prestation de services de santé 76.
Taux d’utilisation : En général le taux de prestation des soins de
santé s’est accru de manière significative. La présence dans les
Districts Opérationnels (OD) par habitant et par an est actuellement de
0,51. Le taux d’utilisation des ‘’OD’’ dans les centres de
soins a doublé au cours des deux dernières années. 77.
Vaccination : au courant de 2001, la poliomyélite a été
totalement éradiquée. Le Ministère a commencé des programmes pour l’éradication
du tétanos et de la rougeole. Il a aussi
mis en oeuvre un programme de vaccination contre l’hépatite B
dans la province de Kampong Chhnan. 78.
Espacement des naissances et soins de pré-natalité : Même
s’il y a encore des insuffisances dans la formation du personnel de la
santé pour les soins de pré-natalité et les accouchements, les activités
d’espacement des naissances se sont multipliées graduellement. 96% des
femmes mariées connaissent au moins une méthode de planning familial et
24% utilisent une méthode de planning familial
(dont 19% utilisant une méthode moderne). 79.
HIV/SIDA : Le déclin du taux de prévalence de HIV/SIDA est une
illustration du succès des efforts déployés dans ce domaine. Un
programme visant la généralisation de l’utilisation des moyens de
protection a été étendu à l’ensemble du pays. 80.
Tuberculose : L’utilisation du ‘’Traitement Directement
Observé Courte Période’’/ ’’Directly Observed Treatment Short
Course’’ –DOTS- pour soigner la tuberculose a été élargie à
plusieurs centres de soins, et le taux de guérison a été maintenu à un
haut niveau (85%). Cependant, la détection des nouveaux cas de maladie
demeure faible. De plus, il y a un besoin pressant de porter une plus
grande attention à l’accroissement de l’impact du SIDA sur les
maladies tuberculeuses. 81.
Le Paludisme : En général le taux de mortalité du fait du
paludisme ainsi que le taux de prévalence de cette maladie ont diminué
l’année dernière. Mais l’incidence demeure
élevée, en particulier dans les provinces voisines aux frontières
avec la Thaïlande, le Vietnam et le Laos. Les effets du paludisme ont été
gérés de manière efficace et les activités contre la schistosomiase
ont été menées aussi efficacement. 82.
Dons
de sang : le système des dons de sang a été étendu aux provinces
et des encouragements ont été apportés aux activités de collecte de
dons de sang dans les hôpitaux spécialisés des Districts Opérationnels.
Tous les dons de sang sont actuellement testés par les laboratoires
qualifiés. 83.
Autres services de santé publique : Des
soins de santé dans des spécialités tels que ORL, chirurgie
dentaire, santé mentale, prévention contre la cécité, nutrition, ont
été aussi délivrés avec de bons résultats durant l’année écoulée. 84.
Secteur privé : La régulation des services du secteur privé,
pharmacies et cliniques, a été renforcée pour assurer la conformité à
la réglementation en vigueur. Le nombre de pharmacies et cliniques opérant
illégalement demeure cependant élevé. En 2001, onze nouvelles sociétés
de médicaments ont été enregistrées, élevant le nombre total à 82
dans le pays. Le Ministère a approuvé 33 pharmacies et 16 pharmacies illégales
ont été fermées. On estime qu’il y a actuellement 1876 endroits
fournissant des services privés de soins de santé, y compris des soins médicaux,
dentaires, analyse de sang et des opérations chirurgicales esthétiques.
Environ 80% de ces endroits opèrent illégalement. En outre, il y a en
tout 114 cliniques privées totalisant moins de 500 lits. Il faut considérer
aussi que des personnes aisées se font fournir des soins médicaux en Thaïlande
et au Vietnam. 85.
Autres interventions : Le Ministère de la Santé a aussi établi
des services de santé préventive pour les ingénieurs militaires affectés
à des travaux publics de construction de ponts et de routes et aux
soldats qui sont en poste aux frontières. Il a fourni aussi des
consultations médicales pour les soldats démobilisés ; des
services de santé d’urgence dans les zones affectées par les
catastrophes naturelles ; des services spéciaux de santé aux frontières
avec le Vietnam, Laos et Thaïlande ; et a participé à de
nombreuses réunions régionales dans le cadre de l’ASEAN. Amélioration de la gestion du système de santé 86.
Fourniture
de médicaments et équipements : Au courant de 2001, le Ministère
de la Santé a reçu 1162 tonnes de médicaments d’une valeur de 14
millions $ dont 60% financés par le gouvernement, 33% provenant de
l’assistance internationale, et 7% d’autres sources. Ces médicaments
ont été distribués sur une base trimestrielle aux Districts Opérationnels,
les hôpitaux nationaux, les hôpitaux spécialisés et les centres de
soins. Concernant les provinces éloignées, les médicaments ont été
distribués sur une base trimestrielle. L’objectif de la fourniture de
ces médicaments est d’appuyer les services de santé de base dans les
centres de soins et les hôpitaux spécialisés, et des programmes
nationaux de santé. Le Ministère a aussi élaboré des guides pour
l’utilisation des médicaments pour l’ensemble du personnel de la santé
et a procédé à la formation du personnel quant à l’utilisation de
ces guides. 87.
Réglementation relative aux médicaments dans le secteur privé :
En vue d’appuyer les services de santé fournis par les opérateurs privés,
le Ministère a entrepris des activités de formation et d’information
sur ses politiques de santé aux vendeurs de médicaments à Phnom Penh et
aux pharmacies privées. L’accent a été mis aussi sur la réglementation
concernant toutes les pharmacies et les compagnies pharmaceutiques. 88.
Développement des ressources humaines : Le Ministère de la Santé
a fait promouvoir des activités de formation à l’intérieur et à
l’extérieur du pays en vue de renforcer la base des ressources humaines
du secteur de la santé. En 2001, 134 médecins, 32 pharmaciens, 26
dentistes, 289 infirmières, 11 sages femmes, 11 physiothérapeutes, et 20
techniciens de laboratoire, ont été diplômés dans les institutions
d’éducation cambodgiennes. Le Ministère et en particulier le Département
des Ressources Humaines a assuré une formation continue sur le programme
d’activités minimales à 357 personnels de la santé. Pour la formation
à l’extérieur, 393 personnels ont eu une formation de courte durée à
l’étranger et 45 ont reçu une formation de longue durée allant de 6
à 24 mois. 89.
Gestion du personnel : Au cours de 2001, le Ministère de la Santé
a recruté 489 personnels additionnels, radié 412 personnes, et mis en
congé non payé 1215 fonctionnaires. De plus, le Ministère, en
collaboration avec le Conseil des Ministres, Le Secrétariat d’Etat à
la Fonction PUblique et d’autres ministères, a élaboré et utilisé un
système de gestion et d’information du personnel. Conséquemment, le
nombre des médecins et des assistants médicaux pour 1000 habitants a
diminué de 0,4 en 1998 à 0,3 en 2001, et le nombre d’infirmières et
de sages-femmes pour 1000 habitants a diminué de 1,2 à 0,9. Il y a
encore des déséquilibres entre les médecins, les assistants médecins
et les infirmières ; et l’insuffisance du nombre d’infirmières
et de sages femmes a entraîné une insuffisance du personnel dans les
centres de soins et les hôpitaux spécialisés. Il est important de noter
cependant, que durant cette année, le nombre de nouveau personnel recruté
et de personnel reprenant leur travail représente moins du tiers
du total du personnel qui a quitté définitivement ou temporairement le
ministère pour cause de départ à la retraite, congé, indisponibilité,
détachement à d’autres ministères, poursuite de formation, etc. Le
nombre des médecins et assistants pour 1000 habitants en 2001, qui est de
0,3, n’est pas inférieur à celui des autres pays voisins :
Vietnam (0,48), Thaïlande (0,24), Laos (0,24), Indonésie (0.16) et
Myanmar (0,30). 90.
Budgétisation : Les dépenses budgétaires effectuées par le
Ministère de la Santé ont représenté en 2001 près de 83,7% du budget
alloué. Cette proportion était de l’ordre de 91,3% au niveau central
et 83,7% au niveau des provinces. Il y’avait en outre une amélioration
des dépenses effectuées dans le cadre du Programme d’Action
Prioritaire (PAP). Par contre, les dépenses du budget ADD étaient moins
élevées que l’année dernière. 91.
Coordination: Le Ministère de la Santé a développé d’excellents
rapports de travail avec la communauté des donateurs pour l’appui aux
services de santé. En 2001, le Ministère a approuvé 8 Mémorandums/MOU
avec les ONG, et 10 avec les bailleurs de fonds bilatéraux. Pour assurer
l’intégration du pays au sein de l’ASEAN, le Ministère a participé
dans quatre réunions techniques dont une organisée à Phnom Penh.
D’autre part, le Ministère a maintenu son mécanisme de coordination
concernant les réunions ‘’Cocom’’ et ‘’Prococom’’. 92.
Autres activités: diverses autres activités ont été entreprises.
Elles ont trait à: supervision, inspection, réunions, système
d’information de la santé, laboratoires, recherche, acquisition de
biens et de services, administration générale, construction ainsi que
fournitures d’équipement et de matériels aux Districts Opérationnels. 93.
Réalisations générales: Avec l’appui du GRC, le Ministère de la
Santé a obtenu des résultats importants durant 2001. Ces résultats reflètent
l’effort physique et moral déployé par le personnel de la santé à
tous les niveaux et une excellente coopération des institutions concernées,
les partenaires extérieurs, les ONG, le secteur privé, et l’ensemble
de la société. 2.4.2 LES SECTEURS ECONOMIQUES AGRICULTURE, FORETS ET PECHES 94.
Le secteur de l’agriculture, forêts et pêches contribue pour
environ 43% de la formation du PIB, et fournit environ 80% de la force de
travail. Dans la mesure où 85% de la population vivent dans le monde
rural et 75% des catégories défavorisées sont des chefs de ménages
paysans, la performance du secteur agricole reste un élément clé pour
la réalisation d’une croissance économique soutenue et durable,
réduire la pauvreté et promouvoir le développement de l’économie
rurale. Le développement du secteur agricole est principalement caractérisé
par un faible niveau de productivité qui requiert des efforts concertés
pour venir à bout des contraintes structurelles. De plus, des
infrastructures inadéquates en matière de transport et d’irrigation,
une insuffisance des intrants agricoles, un marketing quasi-inexistant et
un appui institutionnel inadéquat représentent un facteur important de
préoccupation. Le GRC considère que sa capacité propre de fournir une
assistance efficace ainsi que
des services appropriés constituent un problème majeur et de ce fait, le
Gouvernement compte sur l’appui du secteur privé pour épauler ses
efforts dans ce domaine. Au cours des dernières années, les réformes se
sont concentrées sur le désengagement de l’Etat des secteurs
productifs en faveur d’une activité de production orientée sur le
marché. Ces réformes se sont articulées autour des axes suivants :
réforme foncière, libéralisation des prix et adoption d’une législation
appropriée qui permet des opérations de joint-venture entre l’Etat et
les investisseurs étrangers. Le MAFP a été restructuré avec l’appui
de la FAO et des activités de développement des capacités sont
actuellement entreprises par la BM dans le cadre de son projet d’amélioration
de la productivité agricole. Les services de vulgarisation agricole ont
été étendus à la recherche sur de nouvelles variétés de riz et
l’utilisation par les fermiers de nouvelles technologies agricoles, cela
étant assuré avec l’appui technique de l’Australie. En outre, le GRC
a, dans le cadre du programme sectoriel agricole de la BAD en cours d’exécution,
pris des mesures pour : a) une dissémination plus large des
techniques de vente et de l’information technologique ; b) libéralisation
des prix des fertilisants ; c) formulation d’une stratégie de
finance rurale, ; d) désengagement des activités du secteur de
l’hévéa ; et e) établissement des comités locaux de développement
rural. Les réformes institutionnelles et des politiques de développement
sont en passe d’être appuyées par des investissements publics y
compris dans l’adduction d’eau dans les villages et les pistes rurales
en vue de soutenir la reconstruction des infrastructures endommagées et
de générer des emplois dans le monde rural. Accroître les revenus du
monde rural est d’une importance cruciale pour lutter contre la pauvreté
et limiter le phénomène d’exode rural. 95.
La réforme de la Gestion de la
Forêt : Le GRC a enregistré des progrès significatifs, depuis
la dernière réunion du GC en juin 2001, dans ses efforts visant à
assurer une gestion saine et efficace des ressources forestières. Afin
d’améliorer la performance des concessionnaires s’adonnant à des
activités forestières, le Gouvernement a mis en place un certain nombre
de mesures visant la réglementation rigoureuse des activités de coupe de
bois. Parmi ces mesures, il y a lieu de mentionner l’arrêt définitif
des coupes de bois depuis le 1 janvier 2002 pour
tout concessionnaire ne fournissant pas un plan précis de gestion
des concessions à approuver le MAFP. Une réduction significative des
volumes de coupe autorisés annuellement a été aussi imposée aux
concessionnaires au cours de la période 2000-2001. Au cours de l’année
écoulée, des progrès ont été également continus pour limiter au
maximum les incidents relatifs au non-respect de la réglementation. Le
Gouvernement a créé un groupe de travail inter-ministériel, en vue de
renforcer davantage la cohérence entre les diverses composantes du projet,
ainsi que leur efficacité, et initier des plans pour codifier les actions
à entreprendre en vue de renforcer la capacité du projet à suivre la
chaîne d’exploitation, de stockage et d’écoulement du bois. 96.
Le cadre législatif et de politique qui est indispensable à la
gestion durable des ressources a été considérablement renforcé grâce
à l’approbation tant attendue du code forestier. En outre, avec
l’appui de la GTZ, un sous-décret sur les communautés forestières a
été préparé suivant un processus participative au niveau de
l’ensemble du pays, en vue de renforcer la participation communautaire
dans la gestion et dans la prise de décision concernant la forêt. Des étapes
ont été initiées par le MAFP pour restructurer l’administration
forestière. Le gouvernement a en effet pris un train de mesure pour
continuer le processus de réforme et éliminer la coupe illégale de bois
et en même temps développer la capacité du personnel de la DFW et la
sensibilisation du public à ce sujet. Ces efforts devraient aboutir à
stabiliser les revenues annuelles générées par la gestion des forets au
profit du budget de l’Etat, ce qui permettrait en définitive de mener
à bon escient les programmes de développement.
97.
La réforme du secteur de la pêche :
Le gouvernement a initié un certain nombre de réformes depuis la dernière
réunion du GC, pour assurer une utilisation durable des ressources
naturelles de nature à contribuer à la réduction de la pauvreté. Ceci
inclut la réforme de zones de pêche accomplie vers la fin de 2001. La création
de communauté de pêche est maintenant en cours aussi bien pour les zones
maritimes que continentales. Le sous-décret relatif à la gestion des
communautés de pêche a été formulée après une large consultation
avec des divers intervenants, à savoir les agences gouvernementales et
les ONG. L’établissement de ces communautés de pêche fournira aussi
des opportunités de participation à la gestion des zones de pêche et à
l’obtention de l’objectif de gestion durable des ressources de pêche.
La loi sur la pêche est en cours d’examen par le MAFP/DoF. Le ministère
a également lancé des initiatives portantes sur la gestion et la
conservation des ressources de pêche ainsi qui sur la réforme de
l’administration et le renforcement des capacités. Le Département de
la Pêche – DP - recherche une assistance technique appropriée pour la
gestion des pêches (suivi, contrôle et surveillance des programmes), la
délimitation des zones de pêche, des réserves de pêche et pour la réhabilitation
de la pêche en eau douce, ainsi que pour développer la capacité des
services de ce département. Le DP entend déclarer les réserves de
biosphère comme des réserves de pêche à l’avenir. En attendant, la pêche
dans ces zones sera limitée exclusivement à l’intérieure de ces
zones, alors que les opérations de la pêche continueront à l’extérieur
de ces zones. Un plan directeur pour la pêche portant sur la période
2001-2011 et visant de guider le développement du secteur de la pêche
est actuellement en cours de préparation. SECTEUR
INDUSTRIEL 98.
Le secteur industriel du Cambodge comprend essentiellement les
entreprises manufacturières (73,5%) et les activités de construction
(18,8%). Le sous-secteur des mines est assez modeste. La valeur ajoutée
des industries manufacturières provient essentiellement de l’industrie
alimentaire et de l’industrie de textiles et confection, qui montre un
dynamisme remarquable. La part du secteur industriel dans la formation du
PIB s’est accrue à un niveau de 23,5% en 2000 en comparaison à des
taux plus modestes enregistrés pendant les années 1998 et 1993, soit
18,3% et 12,7% respectivement. 99.
Le Conseil pour l’Investissement du Cambodge (CDC/CIB) a approuvé
en 2001 un total de 51 nouveaux projets d’investissement qui devraient
créer environs 28347 emplois. Ces projets totaliseront un capital social
de 130 millions de dollars EU et 230 millions de dollars
d’immobilisation. En dépit de la réduction de 14% des
approbations d’investissement faites par le CIB en 2001 par rapport à
2000, un flux d’investissements supplémentaires et non comptabilisés
dans ces chiffres a été dirigé vers le pays par le biais d’accords
conclus directement avec les ministères sectoriels. Les principaux
domaines d’investissement sont les suivants : industrie agricole et
plantation, textiles et confection, industrie alimentaire, télécommunication,
tourisme et infrastructures économiques. Les investissements dans le
secteur manufacturier tirent un avantage non- négligeable des droits à
l’exportation dans le cadre du système de la nation la plus favorisée
et le système de préférences généralisées accordées au Cambodge par
plusieurs pays industrialisés. Les immobilisations des projets proposés
dans le secteur industriel, à savoir essentiellement les usines de
confection, ont représenté 44% de l’ensemble des approbations
d’investissement pour l’année 2001, alors que les nouveaux
projets dans le tourisme et l’infrastructure ont compté successivement
pour 32% et 20%. Un faible pourcentage de 4% était réservé à
l’agriculture et l’agro-industrie. Le CDC a approuvé 14 nouveaux
projets de confection et 12 extensions de projet d’un capital social
totalisant 17 millions de dollars et 36 millions de dollars
d’immobilisation. Ces projets de confection permettront de créer 24392
emplois représentant 86% de l’ensemble des emplois à créer. Le
secteur informel, une composante essentielle de l’économie locale,
continue d’être actif et se développe de jour en jour grâce notamment
à la création continue de petites et moyennes entreprises qui gagnent
progressivement de l’importance en matière de production et
organisation. 100.
L’amélioration du cadre juridique et économique est d’une
importance cruciale pour le développement du secteur privé, pour la
promotion de la croissance et la réduction de la pauvreté. Le développement
du secteur privé fait face actuellement à de nombreuses contraintes,
dont la faiblesse des infrastructures (routes, ports, accès aux matières
premières), les insuffisances de la législation, l’accès difficile et
onéreux au financement, la limitation de l’information, les
insuffisances des ressources humaines qualifiées, et le coût élevé des
services publics tels que l’électricité, l’eau et les télécommunications.
En plus les investissements
privés dans le secteur agricole sont limités par les contraintes
d’ordre foncier, qui doivent impérativement être surmontées. Le développement
de l’agriculture, qui dispose d’un grand potentiel, ne peut se limiter
aux activités de production alimentaire qui utilisent de surcroît des méthodes
et des techniques traditionnelles sans grand impact sur l’amélioration
de la productivité et la qualité des produits. En vue de stimuler les
investissements dans ce secteur, le GRC entend formuler des politiques
appropriées et renforcer le cadre juridique pour les petites et moyennes
entreprises. Le niveau des activités des PME demeure faible au Cambodge
et ne représente guère plus de 8,3% du PIB, soit un niveau largement en
deçà des 20 à 25% obtenus par les pays de la région. 101.
La
législation régissant actuellement les investissements au Cambodge offre
pourtant des incitations financières beaucoup plus attrayantes que celles
accordées par bon nombre d’autres pays de la région. L’on comprend
ainsi aisément que les encouragements fiscaux ne représentent qu’une
condition nécessaire mais non suffisante à l’attraction des
investissements ; les autres conditions résident dans la stabilité
politique, la sécurité, la paix sociale, et le développement du cadre législatif
et institutionnel. C’est
dans cet esprit que le GRC a entrepris un travail méticuleux pour
renforcer les institutions, accroître les investissements dans
l’infrastructure et le développement des ressources humaines,
consolider la sécurité et le respect de la loi tout en améliorant le
niveau de revenus et consommation de la population. Le Gouvernement a procédé
au réexamen du système d’incitation et a décidé en particulier
d’abolir la taxe minimale de 1% sur le chiffre d’affaires, jugée
porteuse de distorsion. Le Ministère de l’Economie et des Finances et
le CDC, en étroite collaboration avec le ‘’Foreign Investment
Advisory Services (FIAS) relevant du groupe de la Banque Mondiale ainsi
qu’avec d’autres institutions financières internationales et le
secteur privé, ont procédé à la révision du Code d’Investissement
et un nouveau projet de loi est soumis à l’Assemblée Nationale pour
adoption. Cette loi assurera l’équilibre entre la nécessité d’accroître
les revenus budgétaires d’une part et la compétitivité du Cambodge
avec les pays de la région d’autre part. Ainsi, les amendements
introduits permettront de simplifier et rationaliser le mécanisme
d’incitations fiscales et autres, et de lui assurer un maximum de
transparence. L’amendement
proposé portera sur :
102.
Outre ces mesures visant la génération de revenus supplémentaires
à l’Etat tout en attirant plus d’investissements extérieurs directs,
le GRC a renforcé la gestion économique et financière grâce à l’amélioration
du système budgétaire, au développement
des capacités des institutions en charge des impôts, des douanes et du
trésor public. Le processus d’approbation des investissements a été
aussi raccourci et les procédures simplifiées. LE
SECTEUR DU TOURISME 103.
Le tourisme joue un rôle très important dans la
reconstruction de l’économie du Cambodge. Le pays dispose d’un
potentiel touristique très attractif incluant les sites archéologiques
d’Angkor Wat et des facilités hôtelières de haut niveau à Phnom Penh
et à Siem Reap, d’une riche histoire, et d’une culture diversifiée
qui remonte à des milliers d’années. Le nombre des touristes ayant
choisi la destination du Cambodge a augmenté de façon continue tout au
long des dernières années. Ce nombre a atteint 600 milles arrivés en
2001. Le nombre de touristes
a augmenté à une moyenne de 25 à 30% depuis 1998 et l’objectif fixé
est d’atteindre un million de touristes vers 2003. 104.
Le
gouvernement a opté pour une politique d’ouverture pour les transports
terrestre, maritime et aérien. L’aéroport de Siem Reap subit
actuellement des travaux d’extension d’un coût total de 14 millions
de dollars. L’aéroport international de Pochentong à Phnom Penh sera
également agrandi. La Route Nationale 6 sera réouverte à la circulation
en 2002 permettant de voyager directement de la Thaïlande à Angkor.
D’un autre côté l’ASEAN a autorisé le démarrage du projet de
chemin de fer portant sur 5500km, d’un coût de 2,5 milliards de
dollars, devant relier Singapore à Kunming en Chine, avec des lignes
desservant la Thaïlande et le Cambodge d’un côté, ainsi que le
Vietnam et le Cambodge de l’autre. De plus le Mékong et le Tonlé Sap
verront le développement d’activités de croisière. 105.
Des préparatifs sont en cours pour créer la fédération
asiatique de tourisme en 2003. Les travaux sont en cours pour créer un
centre d’exposition à Phnom Penh qui fournira des facilités adéquates
à des rencontres internationales ou régionales. LE
SECTEUR DU COMMERCE 106.
Les
efforts du GRC visant à formuler une stratégie du développement du
secteur du commerce est une partie intégrante du travail en cours visant
à définir une stratégie de réduction de la pauvreté. Au niveau
national, le travail a commencé avec la formulation du deuxième plan de
développement socio-économique et la stratégie intérimaire de la réduction
de la pauvreté. Pour le secteur du commerce, les efforts ont débuté par
la préparation d’un papier conceptuel préliminaire pour la formulation
d’une stratégie commerciale en faveur des pauvres, cela était suivi
par la formulation « d’un guide pour faciliter l’accès aux
activités de commerce en vue de réduire la pauvreté ». Ce guide a
été approuvé à Tokyo lors de la dernière réunion du groupe
consultatif. L’objectif de la stratégie commerciale est de l’intégrer
dans le cadre plus large de la stratégie de réduction de la pauvreté. 107.
Les efforts du GRC concernant la formulation de la stratégie
commerciale en faveur des pauvres – initialement envisagé dans le cadre
intégré de l’assistance technique pour le secteur du commerce – sont
conformes aux objectifs de la stratégie de la réduction de la pauvreté.
Le cadre intégré est le résultat des efforts déployés par six
organisations multilatérales, à savoir le FMI, CCI, CNUCED, PNUD, BM et
OMC, pour assurer une meilleure intégration des politiques commerciales
et des stratégies nationales de développement et d’accroître les bénéfices
tirés par les pays les moins développés, des activités d’assistance
technique dans le domaine du commerce. Le Cambodge a été désigné le 10
avril 2001 comme un des trois pays pilotes pour la formulation d’une
stratégie commerciale en faveur des pauvres en rapport avec
l’initiative du cadre intégré. 108.
Le guide de Tokyo fournit essentiellement tous les éléments nécessaires
pour formuler une politique commerciale en faveur des pauvres qui est la
pierre angulaire de la stratégie
de réduction de la pauvreté au Cambodge. Il permet de considérer les
différents aspects inter-sectoriels et institutionnels relatifs à la
pauvreté. Le papier est concentré sur ce qui devrait être fait pour
renforcer et développer la production d’articles destinés à
l’exportation et ayant un grand impact sur la promotion des activités
économiques des populations défavorisées. Cela entraîne l’établissement
de mécanismes solides pour la participation et le développement de
l’esprit de responsabilité parmi tous les intervenants. Enfin, le guide
permet de revoir les opérations dans des zones où il y’a encore des
contraintes et des goulots d’étranglement. 109.
A la suite de la présentation du guide de Tokyo, le GRC et les
donateurs étaient d’accord pour mener une étude de diagnostic portant
sur l’intégration et la compétitivité du Cambodge au sein du système
commercial mondial. Cette étude identifie les obstacles et les besoins de
développement institutionnel pour assurer cette intégration et
diversifier la production dans les différents secteurs par les ménages
et les entreprises. 110.
Le Cambodge a enregistré des progrès significatifs dans la mise
en place d’un système commercial moderne. Durant les dernières années,
le GRC s’était engagé dans le cadre d’un vaste programme de reformes
économiques et commerciale. Concernant le côté commercial, tous les
obstacles qui limitaient les initiatives des opérateurs aussi bien
Cambodgiens qu’étrangers ont été levés.
Plus récemment, en avril 201, le régime des tarifs a été
largement simplifié avec un nombre de taux réduit de 12 à 4 et le taux
maximum ramené à 35%. La convertibilité du Riel est assurée, et en même
temps les transactions continuent à se faire en dollar. 111.
L’ouverture commerciale a eu des échos favorables au sein de
l’économie. La croissance
économique était en effet de l’ordre de 5%, ce qui est appréciable en
comparaison aux taux obtenus au cours des années précédentes. Cependant,
les performances économiques mentionnées ont été en deçà de celles
obtenues dans les pays de la région. De plus, ces taux de croissance économique
ne sont pas suffisamment forts pour avoir des effets significatifs sur la
réduction de la pauvreté. 2.4.3
INFRASTRUCTURES PHYSIQUES TRANSPORT 112.
Les
infrastructures des transports ainsi que les capacités de gestion de ce
secteur ont été gravement endommagées par les précédents conflits et
par les destructions intentionnées. Les problèmes ont été exacerbés
pendant les années récentes par les contraintes budgétaires chroniques
qui ont réduit les dépenses allouées à la maintenance pour tous les
modes de transport. Des services non-opérationnelles ont crée une variété
de problèmes supplémentaires. Il en est résulté un système de
transport qui ne répond pas aux exigences de l’économie croissante. La
première priorité du gouvernement a été de procéder dans les
meilleurs délais à la reconstruction des infrastructures dans le
principal réseau routier. 113.
Le
GRC a porté son attention, avec l’assistance financière et technique
de la BAD, du PNUD, de la BM, de USAID, du Japon et de l’UE, sur la réhabilitation
du réseau routier primaire, y compris les ponts et les ferry en vue de
faciliter le transport et l’accès au marché. Des projets importants
dans ce domaine ont porté sur la reconstruction du ‘’pont d’amitié
Japon-Cambodge’’ sur le Tonlé Sap à Phnom Penh, l’amélioration de
la première section des routes nationales 6 et 7, et la construction du
pont du Mékong à Kompong Cham, la reconstruction de la route nationale 4
ainsi que la réhabilitation d’une bonne partie des routes nationales 1,
2, 3, 5 et 11. Le GRC a fait appel à ses propres ressources budgétaires
limitées pour financer la réparation de certaines routes primaires et
secondaires qui lient des zones isolées (exemple : route nationale
56, 58, 59, 67, 69a) pour promouvoir le développement socio-économique
dans les zones rurales. D’autres projets ont visé l’amélioration des
ports à Phnom Penh et à Sihanoukville. La rénovation de l’aéroport
de Phnom Penh incluant de nouvelles facilités de contrôle aérien et sur
l’extension de l’aéroport de Siem Reap à travers la formule de BOT
et les réparations d’urgence de certaines lignes de chemins de fer. La
construction d’un pont sur le Mékong à Kompong Cham a été achevée
en décembre 2001. 114.
Le
transport routier est le seul mode ayant une couverture nationale et
assurant environs 80% du transport commercial du pays. Les routes
primaires devant connecter le Cambodge aux pays avoisinants tel que le
Vietnam, le Laos et la Thaïlande n’ont pas encore
été réhabilités. La réhabilitation, l’amélioration et la création
de voies de connexion représentent une haute priorité pour le
gouvernement. 115.
Le
réseau national de transport assure le déplacement d’environs 65% de
passagers par an et 69% de frets. Le transport maritime et fluvial assure
15% de passagers et 20% du trafic cargo. Les proportions restantes (20%
pour des passagers et 10% pour les frets) sont assurées par les réseaux
ferroviaires. Les ports internationaux de Sihanoukville et Phnom Penh sont
les principaux points reliant le Cambodge à la région et au reste du
monde. Les aéroports de Phnom Penh et de Siem Reap représentent aussi
une importance cruciale pour le transport de passagers. 116.
Le
system ferroviaire est limité à deux lignes qui sont dans des conditions
lamentables du fait notamment des actes de sabotage et de la quasi-absence
des activités de maintenance. La ligne du Nord relie Phnom Penh à Poipet
(385km), cependant la dernière section de Sisophon à Poipet n’a pas été
utilisée depuis le début des années 70. La ligne du sud relie Phnom
Penh à Sihanoukville (263km). 117.
Le
transport fluvial était le principal moyen de transport dans le passé.
Les ports intérieurs (inland ports) et les voies fluviales jouent un rôle
important dans le pays. Les produits agricoles et forestiers, le pétrole,
les containers, les engins peuvent être transportés par navigation
fluviale. Le transport de passagers par voies fluviales est aussi
important à cause des services très limités de transport terrestre.
Cependant les ports fluviaux et les voies fluviales n’ont pas reçu
l’attention nécessaire. Des ports intérieurs comme celui de Kompong
Cham et de Kratie et des projets de développement de voie fluviale sont
envisagés par le GRC. Historiquement Phnom Penh a joué un rôle
important, étant stratégiquement localisé à la jonction entre le Mékong,
le Tonlé Sap et le Bassac. Au
cours des années récentes il y a eu un développement substantiel du
transport automobile au dépens des autres modes de transport. 118.
La
plus grande partie du transport fluvial se situe entre Phnom Penh et Ho
Chi Minh City et entre Phnom Penh et Kratie, des vaisseaux pouvant
transporter jusqu’à 5000 tonnes peuvent naviguer tout au long du Mékong
jusqu’à Phnom Penh durant la plus grande partie de l’année.
Autrement, le transport fluvial en dehors du Mékong se fait par des
moyens rudimentaires et concerne un tout petit volume de transport, de
passagers et de marchandise. Des ports internationaux jouent un rôle
important et gagnent de l’importance pas seulement pour le transport à
l’intérieur du pays mais également avec les pays de la région. GESTION
DES RESSOURCES EN EAU ET ASSAINISSEMENT 119.
Les
problèmes et les contraintes faisant face au développement économique
et à la réduction de la pauvreté doivent être identifiés et résolus.
L’eau représente une importance vitale dans beaucoup de secteurs. Une
analyse sectorielle qui vient d’être menée par le GRC a révélé que
les problèmes de l’eau pourraient très prochainement se poser en des
termes qui pourraient affecter le développement de la nation. Le pays
dispose de ressources en eaux abondantes ; cependant la pression démographique
aussi bien dans les régions urbaines que rurales a créé une demande de
consommation d’eau de plus en plus croissante. La déforestation, l’érosion
du sol et la sédimentation des grands lacs, le changement de régime
hydrologique du fait de la politique malveillante des Khmers Rouges, et la
sédimentation des voies fluviales ont provoqué des phénomènes de sécheresse
et d’inondation. Cependant, le Cambodge dispose d’un grand potentiel
qui lui permet de satisfaire ses besoins en développant des voies
fluviales secondaires d’usage multiple pour l’irrigation,
l’adduction d’eau, et l’énergie hydroélectrique. 120.
Demande
et utilisation de l’eau : l’utilisation totale de l’eau est
estimée à 0,75 km3 par an,
dont 94% pour l’agriculture. Il y a entre 1000 et 2000 systèmes
d’irrigation alimentés par les eaux de surface. La BAD, la BM, l’UE,
la France, le Japon et l’Italie sont très actifs dans les activités de
développement des capacités dans ce secteur, mais il reste
d’importants besoins à couvrir. Le MoWRM est en train de formuler une
nouvelle politique de développement des ressources en eaux avec
l’assistance de la BAD, du Japon et de la BM. Cette politique inclut une
stratégie et une législation nationales pour l’eau. Cependant, le
MoWRM a besoin d’améliorer ses capacités de gestion et de mise en
oeuvre, et requiert une assistance adéquate à ce sujet. 121.
Les
intervenants dans le secteur de la gestion des ressources en eau sont
assez nombreux. Outre le MoWRM, le Département d’adduction d’eau pour
les provinces (DPWS) relevant du Ministère de l’Industrie, Mines et
Energie est responsable de la gestion de l’eau en dehors de la capitale.
Le Ministère des Travaux Publics et du Transport a à sa charge les
activités d’assainissement dans les villes de province et Phnom Penh.
Quant à l’adduction d’eau à Phnom Penh, c’est une activité qui
relève d’une organisation autonome, à savoir la Régie des Eaux de
Phnom Penh. La gestion des ressources en eau urbaine relève de la
Municipalité de Phnom Penh, alors que Ministère du Développement Rural
est responsable de la gestion de l’eau dans les zones rurales. 122.
Au
cours des dernières années plusieurs études ont été effectuées, dont
les résultats ont été résumés dans un rapport présenté au Comité
Intérimaire du Mékong (WATCO, 1984). Plusieurs projets prometteurs
d’irrigation, d’énergie et des activités à usages multiples ont été
aussi identifiés. Ces projets représentent un potentiel total
d’irrigation de 358900 ha pendant la saison des pluies, et 318220 ha
pendant la saison sèche, ainsi qu’un potentiel d’énergie hydroélectrique
de 1522 GWh/an. Il y a maintenant un besoin urgent de formuler un plan
directeur pour le développement du bassin du Tonle Sap afin de commencer
le processus de mise en oeuvre de ces projets. 123.
Irrigation
et Renforcement du Contrôle des Inondations: le Cambodge est un pays
agricole où 85% de la population sont des fermiers et paysans.. A présent,
cependant, seulement une proportion de 18% de la superficie totale de
culture de riz est irriguée et la grande partie restante dépend de la
pluie. Etant donné les variations des conditions climatiques, les récoltes
sont souvent menacées par la sécheresse qui cause des réductions dans
les rendements et quelquefois une perte complète des récoltes. Il est
donc important de mettre en oeuvre des projets
pour contrôler et optimiser l’utilisation des ressources en eau,
et contribuer ainsi aux efforts de réduction de la pauvreté dans les
communautés urbaines et rurales. Les projets de contrôle d’urgence des
inondations et de réhabilitation de l’irrigation assistés par la BM et
la BAD contribuent pour beaucoup à la protection des communautés des
effets adverses des inondations qui causent très souvent des dégâts
humains et matériels importants. Ces projets permettent de réduire ces
dommages et restaurer
et améliorer la production par la réhabilitation des systèmes
d’irrigation dans les zones touchées. En élargissant les superficies
de culture et en améliorant les rendements, le pays pourrait
progressivement réduire sa dépendance vis-à-vis des aides alimentaires
d’urgence et améliorer les conditions de vie des populations défavorisées.
L’élimination des effets néfastes des inondations permet, à ne pas
s’en douter, d’établir des bases permanentes pour la création
d’infrastructures économiques et sociales, tels que les écoles, les
centres de soins, les voies d’accès, etc, et de favoriser les créations
d’emploi au grand bénéfice des communautés et de la société dans
son ensemble. 124.
Adduction
d’eau et assainissement: La situation actuelle a des répercussions néfastes
sur la santé publique. Les maladies diarrhéiques, causées pour la
plupart par l’absorption d’une eau insalubre, sont une des principales
causes de morbidité parmi la population, surtout chez les enfants.
L’absence d’un assainissement adéquat, l’approvisionnement
insuffisant en eau et de mauvaises pratiques d’hygiène sont les
principales causes de diverses maladies transmises par l’eau et de différentes
infections parasitaires. De plus, en milieu rural, les femmes et les
enfants doivent souvent parcourir de longues distances à pied, surtout
pendant la saison sèche, afin de chercher de l’eau. Étant donné le
temps et l’énergie dépensés pour satisfaire ce besoin, cette activité
se répercute de façon négative sur la santé, la nutrition et la
productivité. Grâce aux apports d’aide étrangère, le gouvernement
oriente ses efforts d’investissements en capital pour réhabiliter les
installations de production et de distribution. L’assistance technique
s’est avérée d’une grande valeur pour cerner les problèmes,
renforcer les capacités institutionnelles, développer des spécialisations
techniques et améliorer le rendement des opérations. Parmi les projets
en cours, citons celui de la réhabilitation des systèmes
d’assainissement et des réseaux d’égouts à Phnom Penh, qui prévoit
la collecte des eaux et leur traitement, l’adoption d’un régime de
tarification et l’installation de 12 nouvelles stations de pompage
pour réduire les inondations en terre basse. Dans les communautés
rurales, l’objectif consiste à augmenter de 6 % à 22 %
l’accès aux installations sanitaires, ce qui touchera 1,5 millions
de personnes de plus. Cette initiative comprend la construction, sur une
base souple de partage des coûts, de 135 000 latrines, ainsi
qu’un volet de sensibilisation communautaire en matière d’hygiène et
de techniques d’assainissement. 125.
Le
secteur de l’approvisionnement en
eau et de l’assainissement en milieu urbain est faible tant du point
de vue capacité technique que rendement financier, comme le montrent la
petitesse de la zone desservie, l’insuffisance des services et leur piètre
qualité. Environ 75 % de la population de Phnom Penh et 13 %
dans d’autres provinces et districts ont accès à l’eau potable par
canalisation, ce qui signifie qu’environ 9 millions de personnes en
milieu rural n’ont pas accès à de l’eau potable. La réhabilitation
des systèmes à Phnom Penh se poursuit grâce à des financements
provenant de la BAD, de la BM, de la France, du Japon et d’autres
bailleurs. En vertu du projet de la BM pour l’approvisionnement en eau
en milieu urbain, la Régie des eaux de Sihanoukville a entrepris un
projet de construction destiné à servir environ 50 % des habitants
de Sihanoukville et qui devrait être achevé en 2003. Sur financement de
la BAD, une réhabilitation partielle des systèmes est en cours dans les
provinces de Battambang, Pursat, Kampong Thom, Kampong Cham, Kampot et
Svay Rieng ; et dans ce même cadre, la sensibilisation et l’éducation
du public au sujet des problèmes de santé et d’assainissement seront
renforcées à Sihanoukville, Battambang et Kampong Cham. Un autre projet
sera mis en oeuvre à Siem Reap grâce à un don de JICA (Japon).
Aussi, dans le cadre du projet de la BM d’adduction d’eau et
d’assainissement dans les provinces et zones péri-urbaines, une étude
couvrant 149 provinces et districts a été effectuée. Les réseaux
d’assainissement sont plus ou moins absents au Cambodge, sauf à Phnom
Penh et à Sihanoukville, où les systèmes limités évacuent à la fois
l’eau de pluie et les eaux usées domestiques. Un cadre de politique
pour le secteur de l’approvisionnement en eau et de l’assainissement a
été élaboré, qui vise l’autofinancement, le rajustement des tarifs
pour faciliter le recouvrement des coûts, la participation du secteur
privé, la coordination des bailleurs de fonds, l’allocation des
ressources en eau et la présence d’instances de réglementation. Une
loi est en cours de préparation pour superviser les opérateurs
intervenant dans l’approvisionnement en eau et l’assainissement. Parmi
les priorités, citons les objectifs suivants : tirer meilleur profit
des vastes ressources hydrauliques du Cambodge, renforcer les capacités
institutionnelles, redonner aux installations existantes leur capacité de
production prévue et améliorer le rendement opérationnel. La réhabilitation
des réseaux existants est en cours, y compris le raccordement des
utilisateurs ultimes. Le nombre de puits en campagne sera augmenté, afin
de soutenir les programmes d’infrastructure en milieu rural, basés sur
la participation des bénéficiaires. Le GRC autorisera ces services à
s’autogérer, afin de leur permettre d’atteindre l’indépendance
financière et de financer eux-mêmes leurs programmes d’entretien et
d’investissement.
126.
Des
préparatifs sont également en cours afin de permettre aux régies de
distribution d’eau dans les agglomérations urbaines de finir par
s’autofinancer. La Régie de l’approvisionnement en eau de Phnom Penh
(Phnom Penh Water Supply Authority [PPWSA]) a adopté une nouvelle taxe
d’eau en 1997, afin d’assurer le recouvrement des coûts
d’exploitation, de maintenance et de remplacement des stations de
traitement, tout en bénéficiant d’un inter-financement des grands
consommateurs dans les secteurs industriel et commercial, au profit des
consommateurs résidentiels à faible revenu qui utilisent peu d’eau. Le
barème fait l’objet d’un examen annuel afin de voir s’il est nécessaire
et possible de faire bénéficier les ménages à faible revenu d’un crédit
pour payer les frais de raccordement. Afin de permettre à davantage de ménages
à faible revenu d’avoir le raccordement avec le réseau d’eau, la
PPWSA a dû réduire de 25 % ses frais actuels pour ce service. Ces
frais tendaient en effet à empêcher les tranches de la population à
faible revenu de bénéficier de l’approvisionnement en eau par
canalisation, d’où une plus forte utilisation de points d’eau
insalubres qui reviennent souvent plus cher. La PPWSA pose des compteurs
sur tous les branchements, met en œuvre des procédures pour la détection
des fuites, le démontage des branchements non autorisés, le débranchement
et l’arbitrage des contentieux. 127.
La
météorologie : Le Cambodge souffre fréquemment de catastrophes
naturelles : fortes pluies et crues soudaines, orages violents de
pluie et de vent, sécheresses. La mesure et l’interprétation de la
hauteur des eaux et de la décharge des rivières (quantité) et des paramètres
climatiques y afférents sont d’importance cruciale. Le régime annuel
des rivières (crues et étiages) et l’inondation des terres humides revêtent
une grande importance pour l’agriculture et la pêche,
l’approvisionnement en eau en milieu urbain et rural et la production
d’hydroélectricité. Comme le réseau hydro-météorologique n’a
pas bénéficié d’un soutien financier adéquat, il faut maintenant déployer
des efforts soutenus pour rétablir la base des infrastructures matérielles
en vue de générer des données utiles. ENERGIE
128.
Electricité: Si
l’approvisionnement en électricité à Phnom Penh s’est amélioré au
cours des 3 dernières années, la prestation dans les provinces se
caractérise par un rendement technique et financier faible. Le mauvais
rendement énergétique reflète les années de négligence et l’absence
d’investissements dans de nouvelles centrales, sans compter
l’entretien différé. L’électricité est disponible par
l’entremise d’un réseau local de production et de distribution qui
s’adresse surtout aux agglomérations urbaines. Les centrales, d’une
capacité relativement petite, utilisent le diesel comme carburant, ce qui
fait le coût de l’électricité est le plus élevé de la région. Dans
certaines zones rurales, en l’absence d’un approvisionnement fiable en
électricité, des exploitants privés ont installé des groupes électrogènes
et mis sur pied de simples réseaux de distribution de l’électricité
à domicile, dont le fonctionnement coûte très cher. À l’heure
actuelle, des centrales plus performantes fonctionnent bien à Phnom Penh,
sur financements extérieurs et du secteur privé. Un système de
transmission et de distribution d’électricité est en cours de réhabilitation
à Phnom Penh, grâce à des crédits consentis par des agences bilatérales
et multilatérales. La participation du secteur privé s’accroît, avec
des ententes conclues pour la construction de la centrale Phnom Penh IPP‑1
(35 MW) et pour celle de la centrale IPP‑2 (15 MW), prévue
à court terme. La réhabilitation du système d’électricité dans la
province de Stung Treng est en cours et devrait s’achever en 2004 avec
l’assistance de la BAD (crédit) et du FIDA (don). Un projet de
construction d’un mini système hydroélectrique de 12 MW à Kirirum est
en cours d’exécution avec un financement d’une compagnie chinoise
privée. Ce projet a récemment démarré et fournira de
l’électricité à
Phnom Penh et Kampong Speu. Les accords pour l’achat d’électricité
qu’il est envisagé de signer avec le Laos, le Viêt-nam et la Thaïlande,
alliés aux centrales réhabilitées appartenant à la société ÉdC,
devraient répondre pleinement à la demande anticipée à Phnom Penh
d’ici 2004. Parmi ses priorités, le GRC tient à assurer un
approvisionnement en électricité fiable, d’envergure nationale, en
veillant à l’efficacité et en créant l’environnement nécessaire au
développement soutenu et rentable du secteur énergétique, avec
ouverture à la participation privée. Dans un premier temps, il faut
rendre l’approvisionnement en électricité plus fiable et rentabiliser
les opérations pour la production de l’énergie, procéder à l’électrification
rurale, au renforcement des capacités de la société ÉdC et veiller au
développement de la capacité d’autofinancement du secteur. Le GRC est
résolu à augmenter la capacité de production au moindre coût pour
servir les besoins croissants de l’industrie. POSTES,
TELECOMMUNICATIONS ET SERVICES NATIONAUX DE L’INFORMATION 129.
Jusqu’en
1999, les communications à destination et en provenance des provinces dépendaient
de réseaux de liaison radio VHF surannés et en mauvais état. Ce système
desservait à peine quelques milliers d’abonnés dans les provinces et
les districts ; le service était médiocre, d’une disponibilité
de moins de 50 %. Ces circuits ont été complétés par des liaisons
temporaires par satellite offrant un nombre limité de circuits téléphoniques,
mais ils seront bientôt remplacés par un équipement terrestre plus
performant. Des solutions à court terme passent par des services de téléphone
mobile / cellulaire, mais d’un coût élevé. Les services postaux
restent perturbés en raison de l’absence d’un réseau routier digne
de ce nom pour le transport et de la faiblesse des services aériens intérieurs.
Les bureaux de poste dans les provinces et les districts souffrent d’un
manque d’entretien et d’équipements. Les services seront plus rapides
et plus fiables dans la mesure où l’infrastructure routière sera réhabilitée.
130.
Dans
le domaine des services postaux,
le ministère des Postes et des Télécommunications (MPTC) a focalisé
ses efforts sur le développement des services de réseau de distribution
de courrier et de journaux. Les recettes de la poste ont augmenté de 16,5 %
depuis 1994. Quant aux services de télécommunication,
le MPTC assure actuellement la réglementation, l’administration et la
gestion du réseau de téléphones publics, ainsi que la délivrance de
permis pour des services connexes fournis par des partenaires en
coentreprise. Soucieux d’améliorer l’efficacité de ces services, le
GRC a pris l’engagement de créer une société téléphonique d’État
autonome, « Cambodia Telecommunications ». Au 31 décembre
2000, la densité téléphonique au Cambodge se situait à environ 0,26 appareils
pour 100 utilisateurs. À Phnom Penh, il y a 2,83 appareils pour 100 utilisateurs.
Le total d’abonnés s’élève à 150 285 : lignes terrestres
du MPTC : 19 408 ; téléphones publics : 329 ; téléphones
mobiles (exploitants privés) : 130 547 lignes. 131.
S’agissant
de l’information, le rôle du
ministère de l’Information (MI) consiste à communiquer aux membres du
public, le plus pleinement possible, les informations intérieures, régionales
et internationales, et à favoriser, par l’entremise des organes
d’information disponibles, l’actualisation de leurs connaissances générales,
techniques et scientifiques. Un objectif particulier consiste à atteindre,
par la presse parlée et écrite, les habitants des régions qui ne sont
pas encore desservies par ces moyens d’information. Le Cambodge a une
presse indépendante et, à l’heure actuelle, 39 journaux et magazines
différents sont édités dans le pays. |
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