2.5 AUTRES PROGRAMMES INTER-SECTORIELS

DEVELOPPEMENT RURAL

132.     Environ 80% de la population vivent dans les zones rurales et le développement rural a été une des plus hautes priorités du Gouvernement. Le RGC a adopté une approche multidimensionnelle pour stimuler les efforts visant le développement rural et renforcer le rôle des communautés locales dans la planification et la gestion du développement dans leurs juridictions. La décentralisation et déconcentration des services publics, les programmes de développement participatoire,  et la fourniture de crédits aux ménages et aux petites entreprises dans les zones rurales représentent quelques-uns uns des aspects de la politique du GRC dans ce domaine. Au sein du GRC, le Ministère du Développement Rural (MDR) est mandaté pour: i) coordonner, mettre en oeuvre, suivre et évaluer les programmes et projets de développement rural; ii) coordonner les efforts opérationnels des divers ministères sectoriels et des programmes d’assistance; et iii) entreprendre des recherches indépendantes visant à développer les zones rurales en procédant à l’évaluation des besoins et à la proposition de solutions possibles pour tirer bénéfice de toutes les opportunités.

133.     Le secteur de développement rural bénéficie d’un certain nombre de programmes d’appui au niveau des communes, dont notamment: Programme SEILA, Fond Social, et programme de micro-crédit rural. Les partenaires extérieurs ont accordé une attention particulière à tous ces programmes qui s’attaquent aux causes profondes de la pauvreté et contribuent amplement à la réalisation des objectifs visés dans ce domaine. Le Gouvernement souhaite voir cet engagement se renouveler et se renforcer dans le futur.

134.     Programme SEILA: Il a été initié en 1996 pour formuler, tester et renforcer continuellement des systèmes déconcentrés et décentralisés de planification, financement et mise en oeuvre du développement local au  niveau des provinces et des communes. Le programme avait commencé avec 5 provinces  et un petit nombre de communes choisies à titre pilote en 1996, il a été ensuite étendu à 12 provinces et 509 communes, soit la moitié des provinces et un tiers des communes rurales du pays. Les activités de formation de ce programme ont touché près de 3000 fonctionnaires et 17000 représentants élus de villages dans les 12 provinces, et ont porté sur la planification participatoire, la gestion financière, l’administration de contrats, la passation des marchés, le suivi et l’évaluation. Pendant les six dernières années, environ 53 millions de dollars ont été effectivement déboursés pour des projets d’investissement  à travers des modalités contractuelles entre le Gouverneur et les entreprises à la fois publiques et privées au niveau des provinces, et aussi 12 millions de dollars sous forme de contrats entre le conseil de développement des communes et les contractants privés au niveau communal. Suivant une approche de partenariat avec la communauté des donateurs au niveau national et un cadre intégré de programmation annuelle avec les ONG et les organisations internationales au niveau provincial, un volume important de ressources additionnelles a été mobilisé et programmé chaque année en vue de soutenir le développement dans les provinces et les communes. Une évaluation externe du programme SEILA a réaffirmé les bénéfices socio-économiques résultants des diverses activités et projets engagés, ainsi que l’amélioration notable des capacités des provinces, districts et communes à gérer les systèmes décentralisés.

135.     L'adoption de la Loi sur l’Administration des Communes en 2001 et les élections communales qui ont eu lieu en février 2002 représentent deux étapes cruciales du processus de renforcement de la démocratie à la base. Il en va de même des mesures importantes prises par le Gouvernement pour créer le comité national d’appui aux communes/Sangkats (NCSC) et le Département d’Administration Locale (DoLA) relevant du Ministère de l’Intérieur et qui sera responsable de la formulation du cadre réglementaire pour la décentralisation et de la coordination des activités d’appui aux conseils communaux. En prévision de ces changements institutionnels, la seconde phase du programme SEILA (2001/2005) a été conçue sous forme de cadre de mobilisation et coordination afin d’appuyer les réformes du Gouvernement en matière de décentralisation et déconcentration. Ce nouveau programme d’un coût de 95 millions de dollars a été approuvé par le Conseil des Ministres le 5 janvier 2001 et est maintenant à sa deuxième année de mise en oeuvre.

136.     Le Fonds social: le Fonds Social du Royaume du Cambodge, établi en 1994 sous forme d’institution publique autonome sous la Présidence du Premier Ministre, a été engagé depuis la fin de 1995 dans de vastes activités nationales visant à épauler les efforts du GRC à réduire la pauvreté. Le Fonds intervient ainsi dans le financement de projets de réhabilitation et de reconstruction d’infrastructures économiques et sociales, ainsi que d’autres activités développement créatrices d’emplois ou renforçant les capacités des communautés à identifier leurs besoins et exécuter des petits projets.

137.     Le portefeuille du Fonds Social est constitué de projets identifiés par les bénéficiaires eux-mêmes et reflète entièrement les demandes faites par les communautés et les autorités locales ainsi que d’autres organisations à travers le pays. Le Fonds agit uniquement comme intermédiaire financier apportant les fonds nécessaires aux projets éligibles et assurant le suivi de leur état d’exécution. Une importance particulière est accordée par le Fonds à la participation des communautés et à la durabilité des projets ainsi qu’au renforcement des capacités des communautés et l’encouragement du sens de responsabilité dans la gestion des facilités créées.

138.     Le Fonds a reçu à ce jour 8593 demandes de financement des communautés locales d’un coût global de 163 millions de dollars, dont 54,7% dans le secteur économique et 45,3% dans le secteur social. D’une manière plus détaillée, ces demandes portent sur: la création de 3181 écoles primaires,  240 écoles secondaires, 364 réseaux d’irrigation, 308 centres de soins, 2957 puits, 1255 ponts et canaux, 158 systèmes de drainage, et 130 locaux pour la formation professionnelle. Cela illustre la diversité des besoins de facilités d’infrastructure de petite échelle, particulièrement dans les zones rurales du pays.

139.     Le Fonds a reçu au cours de la première phase de ses activités (1995/mi-1999) une enveloppe de 20 millions de dollars sous forme de prêt de la BM pour la réhabilitation et la reconstruction de diverses infrastructures économiques et sociales à travers tout le pays. La deuxième phase des activités du Fonds a commencé en juillet 1999 avec une allocation de 35 millions de dollars (dont 10 millions affectés à la réparation des dégâts causés par les inondations de 2000) de la BM et 7,8 millions de dollars du Fonds de l’OPEP. En outre, des contributions du GRC sous forme de fonds de contrepartie et d’autres contributions de divers partenaires ont permis de mobiliser une enveloppe additionnelle de 6,2 millions de dollars. Cumulativement, un montant total de 69 millions de dollars a été alloué au Fonds depuis sa création en 1995.

140.     Le Fonds Social a été aussi actif au niveau de l’utilisation des crédits mis à sa disposition. Il a déboursé un volume global de 17,5 millions de dollars entre 1995 et 1999 pour 1436 petits projets d’infrastructures économiques et sociales, bénéficiant directement ou indirectement à 1,6 millions de personnes. Ces projets ont créé plus de 31072 mois de travail. Les projets financés par le Fonds ont porté sur: la construction de 3756 nouvelles salles de classe, 2767 puits, 1435 latrines, 14216 mètres carrés de ponts et canaux, 24525 mètres cubes de fossés,  des facilités d’irrigation pour environ 2600 ha, 78 centres de soins, 49 ponts, un hôpital de recours, et la fourniture de 61961 de divers équipements et fournitures pour les écoles. D’autre part, les projets mis en oeuvre se répartissent à raison de 89% dans les zones rurales et 11% dans les zones urbaines, et de ce total 32% des projets ont concerné les zones libérées des Khmers Rouges.

141.     Tirant les leçons de l’expérience acquise au cours de sa première phase, le Fonds Social  a révisé certaines de ses modalités et critères d’opérations pour la mise en oeuvre de la deuxième phase qui a commencé en juillet 1999. Dans le cadre de cette phase, le Fonds a déboursé 25 millions de dollars pour 1184 petits projets d’infrastructures économiques et sociales qui ont bénéficié à environ 1,2 millions de personnes. De ce total, 140 projets d’un coût de 5 millions de dollars ont concerné la réhabilitation des infrastructures endommagées par les inondations de 2000. Les créations d’emploi au cours de cette deuxième phase se sont élevées à 39400 mois de travail pour des ouvriers qualifiés et non qualifiés.

142.     Cumulativement, le Fonds Social a, depuis 1995,  approuvé  2620 projets à travers tout le pays d’une enveloppe totale de crédit de 40 millions de dollars. Ces projets étaient répartis à raison de 89% dans les zones rurales et 11% dans les zones urbaines. De ce total, 68% des projets ont été mis en oeuvre dans les zones libérées des Khmers Rouges. Ces projets ont favorisé des créations d’emploi dans les régions concernées d’un volume total de 70472 mois de travail.

143.     Pour ce qui est du secteur du crédit rural, le GRC apporte un soutien plein et entier à la participation des institutions de micro-crédit, les banques commerciales et, tout particulièrement, la Banque du développement rural (BDR). Environ 80% de la population vivent dans les zones rurales, ce qui représente 1,87 millions de ménages. Le montant global de crédits déboursés par les banques commerciales s’est élevé à 9 millions de dollars pour l’agriculture à fin décembre 2001, ce qui représente 3,7% du total de leurs crédits. La plupart des banques commerciales ne disposent pas de succursales au niveau des provinces. Et même là où il y a une succursale, celle-ci est généralement localisée dans les grands centres, sans aucune présence dans les districts, communes et villages. De plus, les possibilités d’expansion de leurs services à ce niveau, dans un futur proche, paraissent très limitées.

144.     Institutions de micro-crédit: les ONG et les banques spécialisées ont fourni du crédit aux plus nécessiteux  dans les zones rurales pendant une certaine période. Jusqu’à présent, ces institutions ont accordé des prêts à environ 420000 ménages ruraux ou 23% du total des ménages vivant dans les zones rurales. Le montant total des prêts est estimé à environ 37 millions de dollars. On estime qu’un montant additionnel de crédit variant entre 10 à 15 millions de dollars a été fourni par des amis, parents et prêteurs individuels (moneylenders). Le portefeuille  total de crédit rural des ces institutions durant les dix dernières années s’est accru de 100000 dollars à 37 millions de dollars, et de 4000 à 420000 bénéficiaires. Cependant, on estime qu’il reste encore un besoin important de crédit rural de l’ordre de 60 à 90 millions de dollars qu’il y’aurait lieu de couvrir pour répondre aux nombreuses demandes accumulées à travers le pays.

145.     La BDR joue un rôle indispensable dans le financement et le refinancement ; elle offre par ailleurs une assistance technique aux institutions de micro-crédit qui, elles, sont en mesure d’offrir des services financiers. La BDR a pour mission d’améliorer l’économie de l’agriculture, l’économie rurale et l’économie en général, participant ainsi au soulagement de la pauvreté. Elle a joué un rôle important dans la mobilisation de ressources financières domestiques et extérieures en vue de répondre aux besoins en micro-crédit rural. La BDR a été créé avec un capital de 5 millions de dollars versé par le GRC dont 1 million d’Euros accordé par l’Agence Française de Développement à titre de capital libéré. La BDR a également reçu 900 000 Euros de l’AFD à titre de contribution au soutien de plantations d’hévéas exploitées par des familles dans la province de Kompong Cham, 1,3 millions de dollars à titre de prêt du Fonds international de développement agricole (FIDA), pour mettre en vigueur l’appui à la mise en valeur agricole au programme SEILA dans quatre provinces (Pursat, Battambang, Banteay Meanchey et Siem Reap). En 2000, un nouvel accord a été signé avec la BAD pour le projet de crédit rural et d’épargne d’une enveloppe de 20 millions de dollars EU, qui doit commencer en 2001. Mais les conditions strictes attachées à ce prêt ont rendu difficile l’accès à ces ressources. La BDR a approuvé jusqu’à décembre 2001 un volume global de crédit rural de l’ordre de 4,6 millions de dollars, à travers les opérateurs de micro-finance et les ONG, au profit de 38000 ménages ruraux.

146.     Appui aux Petites et Moyennes Entreprises: La BDR est en train de mener une étude de faisabilité sur les besoins des petites et moyennes entreprises au Cambodge. Dans le cadre de la coopération avec l’Allemagne, la KFW se propose de fournir une assistance financière sous forme de dons à travers le Ministère de l’Economie et des Finances d’un montant approximatif de 8 millions de dollars pour le programme de développement des PME. La BDR a accordé à une banque commerciale partenaire un crédit en vue de le rétrocéder à des emprunteurs finaux pour la mise en oeuvre de projets pilotes d’approvisionnement en eau dans la province de Takéo. En outre, la BM est en train d’envisager d’accorder un prêt pour les investissements en capital dans le domaine d’approvisionnement en eau et en électricité dans les zones rurales et dans les activités agroalimentaires locales.

ENVIRONNEMENT ET CONSERVATION

147.     Des progrès significatifs ont été obtenus – depuis la dernière réunion du GC - dans les domaines de la gestion de  l’environnement et de la préservation des ressources naturelles, grâce aux efforts déployés dans le cadre du Plan National d’Action pour l’Environnement (1998/2002) et aux activités de planification stratégique du Ministère de l’Environnement (ME). Le plan d’action - préparé selon un processus de consultation large avec l’ensemble des intervenants  et des partenaires – est articulé autour des axes suivants : politique forestière ; pêches et agriculture par inondation dans la région du Tonlé Sap ; gestion de la pêche côtière ; bodiversité et zones protégées ; énergie ; et gestion des ordures ménagères. La mise en oeuvre du Plan pour l’Environnement est assurée dans le cadre d’un processus itératif, et par conséquent ses priorités et stratégies ont été revues et actualisées annuellement.

148.     Les activités du ME dans les domaines de la protection de l’environnement et de la préservation des ressources naturelles qui sont menées en étroite collaboration avec le Ministère de l’Agriculture, Forets et pêches se sont concentrées sur les aspects liés à la gestion de la forêt. Le ME a participé activement dans l’application de la décision du gouvernement relative à l’interdiction de la coupe et de l’exportation du bois ainsi qu’à la mise en oeuvre du Plan de Gestion de la Forêt. Ce plan inclut l’évaluation de l’impact de l’exploitation des concessions forestières sur l’environnement pour assurer une utilisation durable des ressources naturelles. Certains rapports d’évaluation de l’impact ont été revus par le ME. Dans le domaine de la biodiversité, le ME a mis l’accent sur le renforcement de la gestion, le développement des infrastructures, la formulation de législation, et la délimitation des frontières des parcs nationaux. Parmi les activités entreprises, l’on peut citer : i) la gestion du Parc National de Virak Chey (province de Rattanakkiry) financé par la Banque Mondiale (BM) et la Facilité Globale pour l’Environnement (GEF) ainsi que par le GRC ; ii) la préparation du Plan National d’Action pour la Bio-diversité -financé par le PNUD/GEF et la FAO- qui a été soumis au Conseil des Ministres pour approbation. Certaines concessions forestières dans les montagnes de Cardamom étaient venues à échéance et ont été transformées en réserves forestières. Le GRC a accordé une attention particulière aux parcs nationaux et aux sanctuaires naturels des animaux sauvages pour lesquels des équipements et autres facilités ont été accordés. La protection de l’écosystème du Tonlé Sap est une composante importante de la stratégie nationale de préservation des ressources naturelles. La création de la réserve de biosphère du Tonlé Sap et l’allocation de 500000 ha de concessions de pêche aux communautés représentent des étapes importantes en vue de permettre aux populations de participer aux efforts d’utilisation rationnelle des ressources et notamment halieutiques. Le ME a réalisé des progrès significatifs  dans le domaine de la pêche côtière grâce à l’appui fourni par le Danemark, IMO, et IDRC.

149.     Traitement des déchets urbains : des améliorations ont été apportées dans ce domaine au niveau du transport et du stockage des déchets solides. Le gouvernement s’emploie actuellement malgré les nombreuses difficultés à améliorer la décharge de Stung Mean Chey pour prévenir les effets négatifs sur la santé de la population et sur l’environnement. Des possibilités ont été mises à l’étude concernant la création de décharges pour les déchets industriels. Mais d’une manière générale, la gestion des déchets solides des usines de confection a été améliorée dans la mesure où 70% des usines possèdent leurs propres systèmes de traitement.

150.     Le développement des sources alternatives d’énergie pour assurer la protection de l’environnement et l’utilisation rationnelle des ressources naturelles représente également un élément important de la stratégie du ME. Le Ministère a participé à la revue du rapport de l’évaluation de l’impact sur l’environnement des projets envisagés concernant la construction d’une ligne de transmission de l’électricité du Vietnam aux provinces du sud-ouest, et barrage hydroélectrique de Kirirom.

DEMINAGE

151.     Pour les activités de déminage, l’année 2001 peut être définie comme l’année de la stabilisation et du progrès, et ce contrairement à l’année 2000 qui a vu l’établissement de la nouvelle ‘’Autorité de Régulation (CMAA)’’ et le renvoi de 90% du personnel de CMAA. Une nouvelle structure organisationnelle a été approuvée et le CMAA a stabilisé ses opérations avec un plan de travail plus réaliste qui a été exécuté sans discontinuité. Un nouveau décret relatif à l’établissement du CMAC et un sous-décret portant sur l’organisation du CMAA ont été promulgués en août 2001 pour clarifier la cohérence devant exister entre le CMAC, son Conseil des Gouverneurs  et le CMAA. Le CMAC a été en mesure de réaliser des activités dépassant même les objectifs initialement prévus pour l’année 2001. Le CMAA a renforcé significativement la coordination  et a mis en place un cadre intérimaire de régulation pour le secteur, et le Conseil des Ministres a approuvé  le Plan Stratégique de Déminage qui fait partie de la Stratégie Nationale de Lutte Contre la Pauvreté.

152.     Un Conseil Consultatif sur les Actions de Déminage (MAB) a remplacé le Comité de Pilotage du CMAC, et ce en conformité avec les exigences des réformes du secteur et des nouveaux arrangements de partenariat. De nouvelles procédures de régulation des opérations du CMAA ont été établies. La première réunion du MAB a eu lieu  en mars 2002 en vue de revoir le plan de travail du CMAC pour l’année courante.

153.     Deux opérations d’audits ont été faites par KPMG au courant du premier trimestre de l’année, la première étant une suite aux recommandations du rapport d’audit établi en septembre 1999. Le 2ème rapport d’audit publié en août 2001 était sous forme d’audit interne du CMAC pour les fonds déboursés dans le cadre du Trust Fund exécuté par le PNUD. Le rapport a couvert tous les aspects de gestion et de comptabilité concernant la période allant de juillet 1999 à décembre 2000, et a conclu à une ‘’déficience marginale’’, ce qui a montré une amélioration importante de la situation depuis 1999[1]. Le rapport mensuel de productivité de CMAC a été publié régulièrement tout au long de 2001, y compris des analyses de progrès par comparaison aux projections du plan de travail. Dans son rapport de décembre 2001, CMAC rapporte que : 

  • Les superficies déminées avaient atteint 9,63 km2 à la fin de décembre, soit 37% de plus que ce qui était prévu par le plan de travail pour l’année (7,03 km2) incluant ‘’mine marking teams’’ et ‘’community marking teams’’. Ce succès est partiellement attribuable à l’efficacité du ‘’Japanese Brushcutter’’ sur le terrain, à la plus grande intégration des ‘’mine detection dogs’’ dans les opérations, et à l’amélioration du moral du personnel après la crise de 1999/2000. 

  • La revue par CMAC de sa stratégie de sensibilisation sur les mines a été accomplie. Un personnel additionnel a été recruté pour mettre en oeuvre le projet pilote de huit mois intitulé ‘’Community Based Mine Risk Reduction/Réduction des Risques de Mines dans les Localités’’ et qui reçoit un appui du Trust Fund du PNUD, de l’UNICEF et de Handicap International.

  • Une nouvelle combinaison de ‘’Burshcutters’’, ‘’Mine Detection Dogs’’ et ‘’Déminage Manuel’’ a été introduite avec des résultats encourageants à Samlot où une zone particulièrement chargée de mines est en cours de nettoyage par CMAC. Deux accidents ont été rapportés dans cette zone au début de décembre.

154.    CMAC a aussi développé une base de données sur les coûts de ses opérations. C’est la première fois qu’un opérateur a produit ce genre de mécanisme transparent et détaillé pour faciliter les actions de contrôle et de vérification. Cette base de données prend en considération, en plus des dépenses effectives, l’amortissement des équipements, le coût de l’assistance technique et celui des pièces consommables.

LES SERVICES SOCIAUX et COMMUNAUTAIRES.

155.    La stratégie du GRC en faveur des groupes vulnérables vise la ré-allocation des dépenses publiques en faveur du développement social, surtout dans les zones rurales, tout en soutenant activement la formation professionnelle et le travail indépendant. Cette stratégie fait appel à la participation des organisations non gouvernementales locales et internationales, étant donné les limites financières qui viennent freiner la prestation de services de soutien social par le gouvernement. Grâce à l’assistance extérieure, le GRC améliore sans cesse sa capacité à identifier et à mettre au point des mécanismes de prestation efficaces pour protéger les groupes vulnérables. Le soulagement de la pauvreté passe par la réduction au minimum du chômage. Selon la plate-forme politique du GRC, le ministère des Affaires sociales et du Travail (MAST) a pour mandat de coordonner les activités liées à la stratégie de lutte contre la pauvreté. Les crédits publics étant limités, le MAST est obligé de définir des stratégies de rechange grâce à une plus grande concertation avec les institutions et organismes concernés afin de desservir les groupes les plus vulnérables. L’accent est mis sur l’investissement en milieu rural, mais des investissements en milieu urbain pourraient également favoriser les pauvres par la création d’emplois productifs susceptibles d’absorber l’excédent de main-d’œuvre dans les collectivités rurales. La croissance des industries à forte intensité de main-d’œuvre, notamment la confection, permet de combattre la pauvreté sur deux fronts. Les exportations de textiles et de vêtements confectionnés au Cambodge étant compétitives à l’heure actuelle, il existe une bonne possibilité d’augmenter le revenu réel par personne, réduisant ainsi la pauvreté. La création d’emplois est une priorité, car environ 228000 nouveaux emplois sont nécessaires chaque année pour absorber les nouveaux arrivants sur le marché du travail, sans compter une vague de chômeurs résultant de la démobilisation militaire et de la réforme de l’administration publique.

FEMMES ET DEVELOPPEMENT

156.    Le Ministère des Affaires des Femmes et des Anciens Combattants (MAFAC) dispose de prérogatives importantes pour faire assurer le respect des droits des femmes et des enfants à travers la promotion de la place et de la participation des femmes dans toutes les sphères de la vie économique et sociale du pays. Le plan quinquennal ‘’Neary Rattanak’’ préparé par le Ministère met l’accent sur le développement des capacités des femmes et la nécessité de changer les attitudes et les comportements de discrimination envers les femmes. Ce plan identifie les domaines d’intervention prioritaire dans les secteurs de la santé, éducation, protection légale, et développement économique, sur la base de la déclaration et plate-forme d’action de la quatrième conférence mondiale sur les femmes organisée à Pékin. La réalisation de l’égalité des sexes représente un facteur capital pour la promotion de la justice sociale et l’amélioration des conditions de vie de toute la population. A côté des quatre principaux domaines prioritaires mentionnés, l’intégration des femmes est aussi primordiale pour assurer l’incorporation des questions relatives aux femmes dans les plans, les politiques et les programmes des institutions gouvernementales et des organisations non gouvernementales.

157.    Des progrès considérables ont été réalisés par le MAFAC dans la promotion de la participation des femmes aux efforts de développement tout au long des quelques dernières années. Ces réalisations ont porté sur:

  • L'approbation de lois et de sous-décrets sur l'établissement et le fonctionnement du MAFAC; 

  • L'établissement du Conseil National Cambodgien pour les Femmes;

  • La définition des rôles et des responsabilités pour développer les ressources humaines au double niveau national et provincial;

  • L’intégration des femmes dans toutes les activités des ministères et organisations sectorielles et la formation des formateurs qui sont aussi des points focaux pour la promotion des femmes;

  • La formulation et la mise en oeuvre d'une stratégie d’intégration des femmes dans le cadre du Programme SEILA au niveau national et provincial en vue de développer la capacité et la participation  des femmes dans la prise de décisions et les faire bénéficier des fruits de la croissance;

  • La formation des comités de développement aux niveaux des districts, communes et villages dans divers domaines liés à l’intégration des femmes;

  • L’établissement d'un centre d'information sur la femme qui rassemble et dissémine les données et informations nécessaires à l’analyse et formulation des politiques et programmes destinés aux femmes;

  • Le suivi de l’évolution de la situation des droits de l’homme et de la mise en oeuvre de Convention sur l’Elimination de Toutes Formes de Discrimination contre les Femmes et la présentation d’un rapport à cet effet aux Nations Unies;

  • Le développement de la prise de conscience du public à travers des activités de la journée internationale des femmes;

  • Formulation d’une politique nationale traitant les problèmes de SIDA chez les femmes; 

  • Mise en oeuvre d'un projet de santé reproductive dans 62 districts relevant de huit provinces. Plus de 500000 femmes ont reçu des informations sur les questions de santé reproductive fournies par 800 femmes volontaires et qualifiées;

  • Lancement d’activités d’éducation informelle dans 209 villages disséminés dans cinq provinces avec 16000 participants entre 1993 et 1998;

  • Renforcement des capacités des femmes et des anciens combattants au niveau des communautés par le biais d’activités de lutte contre l’analphabétisation, et de programmes de production alimentaire familiale et de création de revenus;

  • Mise en place d’un programme de prévention du trafic des femmes et des enfants dans six provinces et appui au comité inter-ministériel  pour le suivi de l’exécution de projets au niveau local portant sur la prévention de l’exploitation sexuelle;

  • Elaboration et proposition au Conseil des Ministres pour approbation d’une loi sur la prévention de la violence familiale et la protection des victimes de ces violences;

  • Amélioration de la transparence et du sens de responsabilité dans la gestion des activités relatives aux vétérans; 

  • Achèvement en mars 2000 de la mise en oeuvre du programme ‘’construisons ensemble/building together’’ qui fournit un support au plan ‘’Neary Rattanak’’. Ce programme était axé sur le développement des capacités du MAFAC en vue d’incorporer les préoccupations et les principes d’intégration des femmes dans les politiques et processus de développement, et en vue de veiller à la justice sociale et l’égalité des chances entre les deux sexes.

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