4.1 LA
GESTION MACROÉCONOMIQUE ET DES |
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191.
Les priorités du budget de l’Etat pour 2002 sont centrées
autour des actions suivantes: (i) organisation des élections communales
(qui ont eu lieu effectivement en février dernier) et opérationalisation
des conseils des communes (Commune-Sangkak Councils) ; (ii) poursuite
de la mise en oeuvre du programme de démobilisation ; (iii)
application rapide des mesures contenues dans le Plan d’Action pour la
Gouvernance ; et (iv) compression du budget alloué à la défense et
ré-allocation des ressources ainsi dégagées en faveur des secteurs
sociaux conformément à la stratégie de réduction de la pauvreté. La
stratégie budgétaire projette d’élever le niveau des ressources
fiscales et non fiscales à 13% du PIB. L’accroissement ainsi projeté
des ressources budgétaires serait rendu possible grâce aux mesures
suivantes : l’application
rigoureuse de la législation fiscale existante et l’introduction de
nouvelles mesures d’impôts et taxes ; l’amélioration du
recouvrement des arriérés accumulés par les gros contribuables ;
la renégociation des contrats relatifs au complexe d’Angkor Wat ;
et la révision de certains contrats relatifs à l’exploitation
des télécommunications (second international gateway).
Les réformes des finances publiques en cours d’exécution dans
le cadre du ‘’Projet de Renforcement de la Gestion Economique et
Financière’’ – TCAP -) et qui visent l’amélioration de la
gestion des dépenses publiques, du système de taxation, des douanes et
du trésor public, seront d’une importance cruciale pour la mobilisation
des revenus et le renforcement de la transparence dans la gestion du
budget national. 192. Pour faire face aux exigences en matière de dépenses, il est d’importance capitale d’atteindre l’objectif fixé pour les recettes budgétaires, celles-ci devant représenter 13 % du PIB en 2002. Il sera possible d’y arriver grâce à une combinaison de nouvelles mesures pour augmenter les recettes, y compris les résultats obtenus au cours de l’année écoulée, grâce aux mesures adoptées pendant le second semestre de cette même année. L’unité nouvellement créée pour gérer les gros contribuables (Large Taxpayer Unit [LTU]), ainsi que des mesures plus rigoureuses de contrôle fiscal, permettront d’augmenter le recouvrement des impôts à l’avenir. En 2002, les actions administratives suivantes seront prises pour renforcer la collecte des recettes :
193.
Il existe un besoin impérieux de renforcer la capacité de
l’Administration des douanes afin d’améliorer la perception des
recettes. Comme toute première priorité, le gouvernement a intensifié
ses initiatives de lutte contre la contrebande, notamment par : (i)
l’octroi d’un financement plus important au programme anti-contrebande
; (ii) la mise en application de la décision gouvernementale visant à
renforcer la coopération inter-agences et en intimant l’ordre à
l’Administration des douanes, aux Forces armées, à la Police militaire,
à la Gendarmerie et aux autorités locales de combattre la contrebande ;
(iii) la création de groupes de travail anti-contrebande dans plusieurs
provinces clés ; (iv) l’élaboration d’une stratégie de lutte contre
la contrebande qui vise les principales sources de recettes, des
marchandises à risque élevé et les emplacements privilégiés ; et (v)
l’expansion des mesures d’inspection touchant des usines sélectionnées
de fabrication de vêtements pour évaluer la conformité avec les
franchises accordées en vertu de la Loi sur les investissements. Pour
compenser les capacités limitées de l’Administration des douanes, le
gouvernement continuera d’utiliser le système d’inspection avant expédition
(pre-shipment inspection system [PSI]), et le comité de pilotage du PSI
veillera à la résolution des conflits entre le gouvernement et le
prestataire des services, en vue d’améliorer l’exécution du contrat.
La structure de l’Administration des douanes, les ressources
humaines et le cadre de la technologie informationnelle seront modernisés,
dans le respect du plan de travail élaboré en vertu du Plan d’action
de coopération technique (Technical Cooperation Action Plan- TCAP). 194.
La restructuration des dépenses restera également un objectif
clé du budget de 2002. Les dépenses pour la défense seront comprimées
encore plus pour permettre d’allouer davantage de ressources à des dépenses
sociales prioritaires. Des réformes fondamentales touchant la gestion des
dépenses et de la trésorerie sont également prévues dans le programme
de 2002. Parmi les principales priorités du programme de dépenses,
citons : (i) une augmentation des ressources destinées aux principaux
ministères sociaux (c.-à-d. l’éducation, la santé, l’agriculture
et le développement rural) ; (ii) l’achèvement de la démobilisation
des soldats en vertu de l’ensemble du programme prévu à cet effet ;
(iii) la poursuite de la réforme de la fonction publique ; (iv) la mise
en réserve de fonds de prévoyance en vue de nouvelles priorités (élections
communales, obligations internationales, couverture du service de la dette
publique) ; et (v) l’augmentation des dépenses en capital financées
par les ressources budgétaires propres. Par suite de ces mesures, les dépenses
prévues dans les secteurs prioritaires devraient passer à 3,5 % du PIB
en 2002, contre un taux de 3 % en 2001. Le gouvernement a également
intensifié ses efforts pour améliorer le processus de dépenses,
renforcer les pratiques en matière d’approvisionnement et rationaliser
davantage la gestion de la trésorerie. D’autre part, le gouvernement a
élaboré, en 2002, le cadre juridique nécessaire à la mise en oeuvre de
la décentralisation administrative et financière. 195.
La réforme complète de la gestion du budget et de la trésorerie
sera effectuée en 2002. Une grande priorité sera donnée aux initiatives
suivantes : (i) la réduction du nombre de comptes de l’État en intégrant
un plus grand nombre de comptes dans un compte unique à la Trésorerie
nationale; (ii) le renforcement du cadre de la comptabilité budgétaire
et l’amélioration des règlements et des procédures de suivi ; (iii)
l’amélioration du fonctionnement de l’unité de gestion de la trésorerie
; (iv) l’amélioration de la coopération inter-agences, tout particulièrement
entre la Trésorerie nationale, l’Administration des douanes et le Département
de la Taxe d’Accise, la Direction de l’impôt, la Direction du budget
et des affaires fiscales et la BNC ; (v) la reddition journalière des
comptes par la BNC devant la Trésorerie nationale relatifs aux opérations
comptables des comptes du budget de l’État et la présentation
mensuelle des états de soldes de compte et des relevés bancaires pour
l’intégralité des comptes de l’État ; (v) l’autorisation des
paiements d’impôts effectués directement au compte de la Trésorerie
nationale ouvert à la BNC par virement ou chèque, mesure qui concerne
surtout les gros contribuables ; et (vii) la création du nouveau cadre
fiscal pour les communes auprès de la Trésorerie nationale et des trésoreries
provinciales. 196.
Les mesures suivantes seront mises en oeuvre dans le cadre du
budget de l’Etat pour l’exercice 2002 : A. Mesures fiscales :
B. Mesures non-fiscales :
C. Renforcement de l’administration des taxes et des douanes :
197.
L'acquisition des biens et services constitue une partie intégrante
de l’exécution du budget de l’Etat. Une proportion majeure des dépenses
publiques à tous les niveaux de l’administration est en effet effectuée
à travers les achats publics et les opérations de construction. Le critère
de base pour le choix des fournisseurs est bien entendu le prix le plus
bas, la qualité du bien ou du service à fournir et les délais d’exécution.
A cette fin, le gouvernement a adopté en 1995 un décret (No. 60) sur les
achats publics, conforme aux standards internationalement connus.
Cependant, depuis 1997, ce décret n’a pu être mis en application dans
sa globalité, à cause des difficultés politiques que le pays avait
connues et de la crise financière qui avait frappé la région. Pour remédier
à cette situation, le Gouvernement a pris des mesures spécifiques en décembre
2001, rendant effective l’application des provisions du décret, à
l’exception toutefois des gros investissements en capital dans les
routes, ponts et travaux d’assainissement, dans quatre ministères
prioritaires (Education, Santé, Agriculture et Développement Rural). 198.
D’une manière générale, les allocations dont fait état le
budget de 2002 représentent l’engagement ferme du GRC d’approfondir
le processus de réforme au Cambodge, tant au niveau du Gouvernement qu’à
celui de la société en général. L’illustration la plus manifeste de
cet engagement, c’est la composition des allocations prévues pour la
prestation de biens et de services publics aux cambodgiens de toutes les
couches sociales, y compris le transfert des ressources aux organisations
locales. Les allocations de ressources prévues devraient accélérer le
processus de changement, qui devient essentiel pour les Cambodgiens. Le présent
budget favorisera davantage la stabilité politique et la sécurité dans
le pays, condition indispensable à la marche du pays vers la démocratie,
le développement et la réduction de la pauvreté. 200.
REFORMES DES FINANCES
PUBLIQUES : Le Gouvernement Royal a grandement besoin d’aide sous
forme d’assistance technique pour atteindre ses objectifs en matière de
réforme. L’assistance technique (AT) est nécessaire dans tous les
domaines clés visés par la réforme de la politique macroéconomique, y
compris la réforme des finances publiques (politique et administration
fiscale, administration des douanes, gestion budgétaire), la réforme
bancaire, système de statistique et cadre juridique. Certains bailleurs
de fonds apportent déjà leur appui dans bon nombre de ces domaines,
notamment le Fonds monétaire internationale, la Banque asiatique de développement,
le PNUD et le Royaume-Uni, et cela dans le cadre du Projet pour le
renforcement de la gestion économique et financière (Strengthening
Economic and Financial Management Project) et le Projet de Coopération
Technique (Technical Cooperation Assistance Project [TCAP]). Le Japon
fournit également une assistance technique dans le domaine de l’impôt
et le développement des ressources humaines. Le TCAP vise les initiatives
suivantes : (i) la réforme des finances publiques, y compris l’amélioration
de la gestion budgétaire, l’élargissement de l’assiette fiscale, la
suppression des exonérations ad hoc
de droits de douane et l’amélioration de l’administration des douanes
; (ii) la réorientation des dépenses de l’État en faveur de
programmes prioritaires dans le domaine de l’agriculture, du développement
rural, de la santé et de l’éducation ; (iii) l’amélioration de la
qualité et disponibilité des données économiques et financières ;
(iv) l’amélioration des procédures administratives pour atteindre les
objectifs en matière de dépenses pour les secteurs sociaux ; et (v)
l’amélioration de la gestion des affaires publiques, de la
transparence, de l’obligation de rendre des comptes et du respect de la
primauté du droit. 201.
Dans le cadre du TCAP, le Ministère de l’Economie et des
Finances prendra les mesures appropriées suivantes en vue de
renforcer et améliorer l’efficacité de la gestion budgétaire:
202.
Exécution du budget : La modernisation des opérations de
trésaurerie est une composante essentielle de l’amélioration de la
gestion budgétaire et du contrôle fiscal. L’informatisation des opérations
de trésorerie et des outils de suivi est aussi importante pour une
meilleure efficacité de ces opérations et pour développer une culture
favorisant l’utilisation des moyens technologiques modernes. 203. Audit interne et externe : Il est important d’établir une structure appropriée au sein du MEF et de fournir à cette structure ainsi qu’au Contrôleur Général les capacités et ressources nécessaires. La structure d’audit interne aura à coordonner avec l’unité du budget pour assurer la cohésion des approches et des méthodologies.
205. Réforme des douanes :
206.
Réforme fiscale
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