4.5 LES INFRASTRUCTURES PHYSIQUES |
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4.5.1
LES TRANSPORTS 284. L’objectif du gouvernement pour le secteur des transports consiste à établir un réseau de transport efficace (à faible coût et compétitif), susceptible de soutenir la croissance économique, la lutte contre la pauvreté, la coopération régionale et la mondialisation. Pour le moyen terme, l e
gouvernement s’est fixé les objectifs suivants pour le secteur des
transports : réhabiliter, entretenir et élargir l’infrastructure
des transports, afin de faciliter l’intégration du marché et de
maximiser le commerce, tout particulièrement au niveau de la région, en
accordant la priorité au développement rural, aux routes intérieures et
internationales et aux installations de tourisme. Spécifiquement, les
priorités à moyen terme du GRC s’articulent sur les axes suivants :
(i) R éhabilitation
et réfection des principales routes nationales, afin d’améliorer
l’accès au réseau de transport terrestre sur l’ensemble du
territoire ; (ii) Amélioration de l’efficacité de
l’utilisation des infrastructures existantes et des institutions, ainsi
que des performances opérationnelles ; (iii) Construction des
correspondances routières avec les pays voisins, de façon à ouvrir la
voie au commerce international et au tourisme ; (iv) Augmentation
des recettes générées par le secteur des transports, afin de couvrir
les frais sans cesse plus importants d’entretien et d’exploitation ;
(v) Renforcement de la capacité institutionnelle pour ce qui est de
la planification et de la gestion ; et (vi) Encouragement de la
participation du secteur privé au financement du développement de
l’infrastructure des transports. 285.
LE TRANSPORT ROUTIER :
Dans le secteur de la voirie, la première priorité du GRC vise la réhabilitation
du réseau routier et le renforcement de ses capacités en matière
d’exploitation et de maintenance des voies publiques. La réhabilitation
du réseau routier se heurte à un problème de taille, soit le grand
nombre de passages de cours d’eau, problème qui se pose tout particulièrement
sur les principales artères nationales. Bon nombre des ponts existants
ont une capacité de charge inférieure à 20 tonnes, et des
effondrements ne sont pas rares. Le plan d’ensemble pour la voirie
comporte trois objectifs principaux : (i) réhabiliter et
reconstruire les principales routes nationales, améliorant ainsi le
transport terrestre sur l’ensemble du territoire ; (ii) construire
des correspondances routières avec les pays voisins, afin d’ouvrir au
commerce international et au tourisme certaines régions enclavées du
pays ; et (iii) élaborer un programme permanent d’entretien
des routes, afin de s’assurer que les investissements placés dans la réhabilitation
et la reconstruction de la voirie procurent des bienfaits durables. 286.
En 2001-2002, une assistance extérieure a été obtenue pour
la réhabilitation de 1400 km du réseau routier. De plus, la cible
que le GRC s’est fixée comprend des travaux de réparation urgente et
de réhabilitation ponctuelle portant sur 4800 km supplémentaires du
réseau routier. En priorité, il s’agira des routes nationales
principales / secondaires reliant Phnom Penh aux capitales provinciales,
ensuite 2000 km du réseau routier national qui relie directement les
provinces entre elles et permet la correspondance entre les petites
collectivités et les agglomérations plus importantes. Les activités prévues
renforceront le lien qui existe entre les trois principales zones économiques
dans lesquelles le pays est partagé aux fins de la planification des
transports : (i) la zone touristique, formée par le triangle
Siem Reap – Preah Vihear – Kompong Thom ; (ii) la zone
industrielle, définie par l’ensemble de la zone côtière nord du pays ;
et (iii) la zone d’agro-industrie et d’écotourisme, qui englobe
la région à l’est du Mékong, y compris Rattanakiri et Mondulkiri. 287.
Le
gouvernement se rend compte que la situation géographique du Cambodge présente
des possibilités stratégiques pour faire du pays une plaque tournante régionale
du transport dans la grande sous-région du Mékong. Pour le gouvernement,
une question hautement prioritaire consiste à augmenter davantage l’échange
commercial, surtout au sein de l’ASEAN, et à améliorer les réseaux
transfrontaliers. Le budget sera mis à contribution au maximum pour
financer le coût local des programmes relatifs à la voirie ou aux
chemins de fer du pays, soit à titre individuel, soit en parallèle avec
des organismes internationaux. De plus, le GRC évaluera l’opportunité
de recourir au financement de programmes régionaux relatifs à
l’infrastructure, grâce à la participation du secteur privé, comme
cela a été fait pour l’aéroport international, la route nationale 4
et le pont de Koh Kong. La reconstruction de la RN6 se poursuivra en vue
de lier par voie routière la région de Siem Reap / Angkor à Poïpet et
à la frontière thaïlando-cambodgienne, ainsi qu’à Phnom Penh, ce qui
contribuera à augmenter les afflux de touristes passant sur cet itinéraire.
Les routes régionales seront améliorées, et la réfection de la RN1 et
de la RN5 constituera la première phase de la route Hochiminhville –
Phnom Penh – Bangkok, qui traversera le Cambodge. La RN7 sera réhabilitée
pour relier le sud du Laos avec Phnom Penh et Sihanoukville via la RN4,
sans compter la construction du pont enjambant le Mékong à la hauteur de
Kampong Cham, avec le soutien du gouvernement nippon. La RN48 sera réhabilitée
pour relier Sihanoukville, au cœur de la zone industrielle et commerciale
du pays, au port de Bangkok et aux autres principaux ports internationaux
de la région, ce qui facilitera le transport de marchandises. Cette artère
présente un excellent potentiel en ce qui concerne l’expansion du
commerce régional. Dans le cadre d’arrangements de coopération économique
entre le Cambodge et la Thaïlande, plusieurs routes secondaires et
provinciales seront réhabilitées pour assurer la correspondance avec la
frontière thaïlando-cambodgienne (les RN 56, 57, 58, 59, 68, 69, 64,
etc.) La réhabilitation des routes nationales 78, 76a, 78a, 78b, 76, 72,
ainsi que des routes provinciales (PR303a et 303b) dans les provinces de
Rattanakiri et de Mondulkiri ouvriront de nouvelles possibilités pour
faciliter le transport des marchandises et la circulation au niveau des
frontières, ce qui favorisera le développement du commerce international
et du tourisme s’agissant d’accords bilatéraux de coopération socio-économique
dans la grande sous-région du Mékong. 288.
D’autres projets immédiats comprennent la préparation d’études
techniques pour évaluer les besoins et les priorités en matière de
nouvelles routes de liaison et la création de brigades de maintenance des
ponts et chaussées, afin de garantir le fonctionnement durable et
l’application des mesures de sécurité routière. Parallèlement à ces
investissements proposés, le GRC mettra l’accent sur la création
d’emplois pendant l’exécution de ces projets, en raison de leurs procédés
de construction à forte intensité de main-d’œuvre. 289.
La création et la mise sur pied d’un fonds adéquat pour
l’entretien routier est indispensable, afin que le Cambodge puisse tirer
pleinement profit de cet élément d’actif qui existe déjà et assurer
la pérennité du réseau routier. Sous ce rapport, le gouvernement
veillera à s’assurer que l’entretien du réseau routier, y compris
les ponts et les bacs transporteurs, sera financé grâce aux droits
d’immatriculation des véhicules, aux péages, aux frais de transit
international, aux prélèvements sur le carburant et à d’autres taxes
ou droits connexes. La création et l’instauration de coûts unitaires
normalisés aux fins de la préparation des projets et des bases de données
sectorielles tenant compte de la nature des éléments d’actif, de l’âge,
de l’état et des antécédents en fait d’entretien, permettront d’élaborer
une stratégie pour faire face aux coûts récurrents 290.
Les priorités en matière d’investissement s’agissant des ports
et des voies navigables intérieures comprennent la réhabilitation
des dragues pour permettre le dragage régulier de toutes les principales
voies navigables, la réhabilitation et l’expansion du port en eau
profonde de Sihanoukville. Un plan directeur relatif à ce projet a été
réalisé et le stade de mise
en œuvre est actuellement en cours de préparation, grâce au soutien
financier du gouvernement du Japon. Des travaux de réfection supplémentaires
pour le port fluvial de Phnom Penh et l’amélioration de plusieurs ports
intérieurs fluviaux ou lacustres, y compris la réfection des bacs
transporteurs existants, figurent également parmi les priorités. La création
d’établissements financièrement autonomes pour détenir le titre de
propriété, gérer et entretenir les ports internationaux de Phnom Penh,
de Sihanoukville et de Koh Kong et aider les provinces à créer des mécanismes
à autofinancement local pour aménager et entretenir les ports intérieurs,
est à l’étude avec le secteur privé. D’autres projets portent sur :
la mise au point d’une politique nationale relative aux ports ;
l’établissement d’agences d’entretien, notamment pour les voies
navigables et les ports ; et la mise en place d’une base de données
complète pour exécuter les études prospectives nécessaires. 291.
Le gouvernement est également désireux de créer des établissements
financièrement autonomes pour détenir le titre de propriété, gérer et
entretenir les ports internationaux de Phnom Penh, de Sihanoukville et de
Koh Kong au moyen des mécanismes à autofinancement créés localement.
D’autres projets portent sur : la mise au point d’une politique
nationale relative aux ports ; l’établissement d’agences
d’entretien, notamment pour les voies navigables et les ports ; et
la mise en place d’une base de données complète pour exécuter les études
prospectives nécessaires. Le GRC envisage de mettre en valeur et
d’entretenir les installations portuaires et d’améliorer le port de
Sihanoukville au moyen de la construction d’un nouveau quai pour la
manutention des cargaisons (400 m de long), l’expansion du quai
pour conteneurs (160m), la construction d’un terminal à conteneurs de
60 000 m², la mise en place d’un portique à conteneurs de
quai. Ces aménagements s’accompagneront d’une amélioration des
routes, de l’approvisionnement en électricité et de l’éclairage
dans la zone portuaire. 292.
Le réseau des chemins de
fer a toujours été un élément d’actif indispensable ; outre
qu’il a subi de grands dommages, il est très sous-utilisé. Une priorité
immédiate du GRC vise l’élaboration de normes de rendement et d’un
cadre réglementaire ayant pour but de faciliter l’expansion de
l’investissement privé dans l’ensemble du secteur des transports. À
l’heure actuelle, le cadre réglementaire pour la participation privée
à des domaines spécifiques comme le réseau des chemins de fer manque de
précision. La ligne sud du chemin de fer entre Phnom Penh et le port de
Sihanoukville doit faire l’objet de nouveaux travaux de réhabilitation
pour réduire les coûts de fonctionnement trop élevés et lui permettre
vraiment d’être en concurrence avec le transport routier. La faisabilité
de réhabiliter la ligne nord, y compris le tronçon manquant jusqu’à
la frontière thaïlandaise, sera étudiée. Il faudra prévoir davantage
de matériel roulant et assurer l’entretien de la voie pour assurer un
niveau de service adéquat à mesure de l’accroissement du trafic
ferroviaire. Il convient aussi de signaler la nécessité de réhabiliter
le matériel roulant existant, d’améliorer les dispositifs de
signalisation, d’élaborer des normes d’efficacité et d’assurer la
gestion du recouvrement des coûts. 293.
La disponibilité des services de l’aviation
civile est un préalable nécessaire au développement du secteur du
tourisme, secteur qui a un important effet multiplicateur sur l’économie.
Le Cadre de développement de l’aviation civile (Civil Aviation
Development Framework [CADF]) oriente les actions du gouvernement et
s’articule autour de la mise en place immédiate de ce qui suit :
le cadre réglementaire dans le respect des normes internationales pour la
sécurité, l’exploitation et la sûreté ; les services de
navigation aérienne, de communication, de navigation, de surveillance et
de météorologie ; la mise en valeur des aéroports nationaux ;
et le renforcement des capacités institutionnelles pour la planification
et la gestion. Ce cadre porte en outre sur l’efficacité des mesures réglementaires
et sur l’octroi des permis, la promotion de la compétition et le refus
des situations de monopole, la sécurité des consommateurs et le respect
par les exploitants aériens des normes nationales de sécurité,
techniques et environnementales. Le CADF actuel a besoin d’être
actualisé, ce qui exigera le soutien de partenaires extérieurs. Il faut
aussi améliorer et élargir les aéroports nationaux dans les provinces
Stung Treng, Rattanakiri et Mondulkiri, dans le nord. L’installation des
systèmes de communications / navigation / surveillance –
Gestion du trafic aérien (CNS/ATM) s’impose de façon pressante. L’aéroport
de Pochentong a été progressivement modernisé en vertu du contrat
actuel de construction – exploitation – transfert (BOT). Il faut également
réaménager l’aéroport international de Siem Reap, afin de faire face
à la circulation aérienne croissante que connaît cette région (celle
des temples d’Angkor), sans oublier l’aéroport de Sihanoukville. 294.
Quant au gouvernement, il interviendra strictement pour s’assurer
que les marchés fonctionnent correctement en réglementant l’entrée au
marché et en octroyant des permis d’exploitation des systèmes de
transport. Ces mesures assureront la promotion de la compétition et le
refus des situations de monopole. L’objectif consiste à assurer la sécurité
des consommateurs et à faire respecter davantage les normes nationales de
sûreté, techniques et environnementales par les exploitants aériens.
Les fournisseurs de services de transport services seront autorisés à
personnaliser leurs services à la clientèle, dans la mesure où ils se
conforment aux prescriptions législatives et réglementaires conçues
pour assurer la protection de la santé et de la sécurité des
consommateurs et des travailleurs, ainsi que le respect de
l’environnement. 295.
Pour assurer la mise en œuvre de ces initiatives dans de bonnes
conditions, il est indispensable que le ministère des Travaux publics et
du Transport (MTPT) ait les moyens de mener à bien ses politiques de
moyen terme. De plus, il faudra prendre des mesures pour affermir et élargir
les institutions du secteur, de façon à augmenter l’ampleur des
options possibles en matière de politique. Grâce à une aide extérieure,
le gouvernement appuiera les efforts en vue d’améliorer la capacité du
secteur public à définir, à préparer, à mettre en œuvre et à
coordonner les priorités en matière de politique et d’investissement.
Le MTPT mettre également à contribution, grâce à l’assistance étrangère,
une étude de transport multimodal portant sur l’ensemble du secteur du
transport, ce qui devrait aboutir à la formulation d’une politique
complète à long terme pour les transports. 296.
Pour réaliser ce plan relatif à la réhabilitation et la mise en
valeur de l’infrastructure de la voirie nationale, des investissements
publics, des prêts, des investissements du secteur privé sous forme de contrats
de construction – exploitation – transfert (BOT) seront mis à
contribution. 4.5.2
LA GESTION DES RESSOURCES HYDRAULIQUES ET L’ASSAINISSEMENT 297.
Le secteur des ressources hydrauliques joue un rôle important dans
la mise en œuvre des politiques du gouvernement et s’inscrivent dans le
cadre de la lutte contre la pauvreté grâce à la mise en place de systèmes
d’irrigation pour la riziculture et l’approvisionnement en eau potable
pour les habitants des villes et des zones rurales. Chaque année, environ
475 000 milliards de mètres cubes d’eau arrosent le Cambodge, pour
se déverser dans la mer. En raison des installations limitées pour
entreposer cette eau, il n’y a que peu d’options disponibles pendant
la saison sèche pour l’irrigation d’appoint nécessaire à la
production agricole et pour l’approvisionnement en eau potable. Les
inondations, les sécheresses et une mauvaise utilisation de la nappe phréatique
portent atteinte aux revenus et à la santé de la population, ce qui diffère
l’atteinte des objectifs de la stratégie de lutte contre la pauvreté.
Un avant-projet de la Loi sur l’eau a été approuvé par le Conseil des
Ministres et est en passe d’être présenté au Parlement pour adoption. 298. Les objectifs du GRC pour les ressources hydrauliques, l’irrigation, l’approvisionnement en eau et l’assainissement, comprennent les points suivants :
299. Pour mettre en œuvre les stratégies susmentionnées, le plan d’action 2001 à 2005 se profile comme suit :
4.5.3
L’ÉNERGIE LE
DÉVELOPPEMENT DE L’ÉNERGIE ÉLECTRIQUE 300.
La Stratégie du secteur énergétique du Cambodge (2001 à 2005)
expose les priorités et un important programme d’investissement, afin
de baisser les tarifs et d’assurer un approvisionnement sûr en électricité
à un bien plus grand nombre de Cambodgiens. Le programme
d’investissement en énergie comporte trois volets : (i) la
mise au point d’un quadrillage de production et de transmission reliant
les grandes centrales électriques entre Phnom Penh et les capitales
provinciales ; (ii) un plan relatif à l’électrification des
villes en province, afin de réhabiliter l’approvisionnement ; et
(iii) le développement et la réalisation d’un projet d’électrification
rurale. Les travaux touchant la réhabilitation et l’expansion de
l’approvisionnement en électricité de Phnom Penh se poursuivent. À
l’heure actuelle, le réseau de distribution à Phnom Penh compte 100 000 abonnés.
La capacité de production sera augmentée grâce à une interconnexion
provenant du Viêt-nam et, d’ici cinq ans, grâce à une nouvelle
centrale à cycle mixte comprenant un générateur à turbine à gaz qui
sera implantée à Sihanoukville. Ces améliorations assureront un
approvisionnement fiable en électricité aux zones périphériques de
Phnom Penh. 301.
Le
quadrillage national de production et de transmission : Un programme
pour créer un quadrillage national de production et de transmission a été
entamé en 2000. La première phase de ce programme prévoit la
construction d’une ligne de transmission entre le Viêt-Nam et Phnom
Penh, traversant la province de Takéo. La deuxième phase consiste à
implanter une ligne de transmission entre la province de Kampot et celle
de Takéo, tandis que la troisième phase prévoit une ligne de
transmission allant de Sihanoukville à la province de Kampot. Ce
quadrillage permettra d’implanter des centrales électriques à
Sihanoukville, afin d’assurer la distribution dans les villes
provinciales se trouvant entre Sihanoukville et Phnom Penh, tout en
augmentant la capacité disponible à Phnom Penh. Grâce à
l’implantation d’une centrale à Sihanoukville, qu’il est envisagé
d’alimenter au carburant, il sera possible de diminuer le recours au
transport sur le Mékong, ce qui diminuera par le même coup le risque de
déversements accidentels de pétrole et d’atteintes à
l’environnement. La partie de cette ligne de transmission allant de
Phnom Penh à la frontière vietnamienne en passant par la province de Takéo,
sera implantée en premier, afin de pouvoir importer de l’électricité
du Viêt‑nam d’ici l’an 2003. L’interconnexion de 220 KV
en provenance du Viêt-nam permettra d’alimenter les localités dans le
sud du pays, tout en augmentant la capacité disponible à Phnom Penh. Un
plan quinquennal d’électrification rurale, qui portera également sur
les sources d’énergie renouvelables, sera également élaboré. Le coût
total de cette première tranche du projet relatif à l’électrification
rurale est estimé à 89 millions de dollars EU. Une autre ligne de
transmission de 115 KV par interconnexion est également prévue
entre la Thaïlande et les provinces de Banteay Meanchey, Battambang et
Siem Reap, à l’appui du programme d’électrification provinciale et
rurale. Les plans prévoient également la mise en valeur d’un
projet d’hydroélectricité à Kamchay, qui s’étendra par la
suite à Stung Battambang, à Stung Atay et à Russy Chrum. 302.
La Loi sur l’électricité : La Loi sur l’électricité
a été adoptée, créant la Régie de l’électricité du Cambodge (RÉC),
un organisme indépendant de réglementation pour le secteur de l’électricité.
La RÉC sera chargé de l’établissement des tarifs, de l’octroi de
permis à tous les fournisseurs d’électricité ; elle définira
les normes énergétiques du pays et veillera à ce qu’elles soient
respectées. Les fournisseurs privés et les producteurs indépendants
d’électricité sont encouragés à participer à la mise en œuvre du
plan de développement énergétique. Les performances techniques et opérationnelles
du RÉC sont en voie d’amélioration grâce au renforcement intensif des
capacités, afin de lui permettre de développer les spécialisations
techniques nécessaires et d’assurer la planification, la gestion, la
comptabilité et la budgétisation du secteur énergétique. La Loi sur
l’électricité assure un équilibre entre le besoin d’assurer aux
investisseurs un bon rendement du capital investi et celui de garantir les
tarifs le plus bas possible. 303.
Le développement de l’hydroélectricité :
Des décisions relatives à l’ampleur et au rythme de développement de
l’hydroélectricité seront prises dans un cadre qui examine
attentivement les coûts et les avantages de cette démarche. La première
étape consiste à mener des études de faisabilité des sites potentiels.
Un appui supplémentaire de la part des bailleurs de fonds est recherché
pour formuler des projets à fins multiples, solides au point de vue
technique et économique, ayant un rendement optimal, et pour renforcer la
capacité de planification de ces programmes / projets. Outre la réhabilitation
du projet hydroélectrique de Kirirom, un projet de 12 mégawatts déjà
en cours, un projet hydroélectrique de Kamchay, dans le sud du Cambodge,
ayant une capacité installée d’environ 120 mégawatts, est
actuellement à l’étude. Un certain nombre de projets hydroélectriques
de petite échelle sont considérés à titre prioritaire pour
l’approvisionnement local, par exemple les projets de Stung Battambang
(60 mégawatts), de Prek Thnot, de Stung Chinit et de Sambo. Le
potentiel total de production des tributaires du Mékong est estimé, avec
des risques minimaux pour l’environnement, à 2200 mégawatts,
puissance à laquelle il convient d’ajouter encore 1000 mégawatts
générés à partir de différentes rivières en dehors du bassin du Mékong. 304.
Le
financement du secteur :
Pour ce qui est du financement du secteur énergétique, le GRC encourage
le financement provenant du secteur privé et recherche des crédits à
des conditions de faveur de la part de bailleurs multilatéraux et bilatéraux,
dans le but de générer les fonds nécessaires pour l’expansion du
secteur énergétique au moindre coût. Il est vrai que, pour le moment,
les recettes ne couvrent que partiellement l’ensemble des coûts, mais
le financement de l’expansion du secteur de l’énergie est fondé sur
le principe du recouvrement intégral des coûts. L’objectif du GRC en
ce qui concerne le secteur énergétique, c’est d’atteindre un niveau
de recettes correspondant au total des coûts de fonctionnement et
d’entretien des installations, y compris le remplacement des biens d’équipement.
À cette fin, un remaniement du barème de tarifs pour abonnés de catégories
différentes est envisagé, afin d’encourager l’efficacité et la
conservation énergétique, tout en intensifiant les efforts pour attirer
une plus grande participation du secteur privé au développement énergétique.
4.5.4
POSTES, TÉLÉCOMMUNICATIONS ET SERVICES NATIONAUX DE
L’INFORMATION 305.
Les objectifs du GRC visent à créer un réseau commercial
efficace de télécommunications à faible coût, ayant une capacité
suffisante et un rayonnement conforme au plan directeur, ainsi qu’un
service public efficace des postes et un réseau de radio-télédiffusion
publique. À moyen terme, les objectifs consistent à : (i) créer
un réseau de télécommunications d’une capacité permettant de
couvrir Phnom Penh, Sihanoukville et Siem Reap et d’augmenter les
services pour inclure des agglomérations urbaines dans les provinces ;
(ii) élaborer des normes nationales régissant la conception,
l’implantation et le fonctionnement de tous les services de télécommunications ;
(iii) renforcer la structure organisationnelle et les capacités
institutionnelles des postes, afin d’améliorer la prestation ; et
(iv) élargir le réseau de télévision et de radiodiffusion. Le développement
du secteur dépend d’autres remaniements du cadre réglementaire et
juridique des télécommunications et d’une utilisation plus efficace
des prestations offertes par les services des postes et de l’information.
Le renforcement du cadre stratégique attirera un plus grand nombre
d’investissements privés, d’où des possibilités de financement et
des ressources techniques supplémentaires. La réorganisation des
services postaux et de l’information, tout particulièrement au moyen
d’une ré-allocation des ressources, de façon à en tirer le meilleur
parti, est une condition requise pour attirer d’autres investissements
importants en capital. Quant aux services nationaux de l’information, il
est prévu d’assurer la continuité et l’expansion d’une presse indépendante,
d’étendre le rayonnement des réseaux de radio et de télévision et
d’en améliorer l’efficacité. 306.
Les télécommunications :
Au cours des cinq prochaines années, le MPTC prévoit de mettre
en route ''Cambodia Telecom (CT)'', de réhabiliter et d’élargir les réseaux
d’abonnés téléphoniques de Phnom Penh et d’implanter une liaison
par faisceaux hertziens entre : (i) Kampong Cham – Phnom Penh
– Takéo – Kampot – Sihanoukville ; (ii) Kampong Cham –
Kampong Thom – Siem Reap – Sisophon ; (iii) Kampong Cham –
Kratie – Stung Treng ; (iv) Mondulkiri, Païlin, Préah Vihear,
Udom Mean Chey. Dans le cadre de cette liaison, il est prévu
d’installer une station centrale de commande de distribution (15 000 lignes)
à Phnom Penh et le rayonnement du réseau jusqu’à Poïpet, Banteay
Meanchey, Battambang, Pursat, Kampong Chhnang, Neak Loeung, Svay Rieng et
Bavet. Cette mesure vise à assurer une capacité adéquate et le
rayonnement du réseau, de sorte qu’il y ait au moins une ligne par 100 personnes
pour l’ensemble des agglomérations de Phnom Penh, Sihanoukville et Siem
Reap tout en faisant bénéficier des services les noyaux urbains des
autres villes en province. D’autres initiatives comprennent : la préparation
et l’adoption de la Loi sur les télécommunications en vue d’assurer
le cadre juridique grâce auquel cette industrie pourra se développer
dans un climat de confiance ; maintenir la base de données établie
du MPTC et y incorporer toutes les données pertinentes sur les réseaux
existants, ce qui permettra de suivre de près la demande ; la
conduite des études nécessaires à l’élaboration d’un plan complet
à long terme pour l’extension des réseaux jusqu’aux villes en
province ; incorporer dans ce plan les priorités en matière de développement
du système provincial ; la conduite d’études par CT en vue
d’identifier des lieux d’implantation des projets en liaison avec les
autorités d’urbanisme, en vue d’en déterminer la faisabilité et la
priorité ; la création, par CT, d’unités administratives pour
les achats d’équipement, de fournitures et du matériel, ainsi que la
mise en place de systèmes adaptés de comptabilité et de suivi pour la réhabilitation
et les réseaux nouvellement établis dans différentes localités ;
élaborer un code national des normes et des pratiques pour la conception,
la construction et l’exploitation de l’ensemble des systèmes de télécommunication
et des modalités pour le service client. CT prendra des dispositions pour
la formation continue, le transfert de connaissances techniques,
administratives et opérationnelles aux membres du personnel de CT et aux
exploitants des systèmes en province. Le MPTC veillera à la coordination
à tous les niveaux auprès des bailleurs de fonds en ce qui concerne l’élaboration
des plans, les projets d’étude et le financement, afin d’éviter les
doubles emplois, en vue d’obtenir et de mettre en valeur les ressources
nécessaires pour réhabiliter et élargir les réseaux, jusqu’au moment
où les ressources permettent de réhabiliter et d’étendre les réseaux.
307.
Les postes :
Parmi les visées du GRC au cours des cinq prochaines années, citons
les actions suivantes : (i) renforcer les structures
organisationnelles et les capacités institutionnelles, afin d’assurer
une prestation efficace de services ; (ii) mettre sur pied des
unités administratives pour l’achat de l’équipement, des fournitures
et du matériel ; (iii) adopter des systèmes appropriés de
comptabilité et de suivi ; (iv) créer une base de données sur
tous les éléments d’actif matériel et de main-d’œuvre, à titre
d’instrument de planification de l’entretien, de la formation et de la
ré-affectation des effectifs ; (v) conduire des études
permettant d’analyser les besoins, en vue d’améliorer les services
postaux et d’en faire bénéficier les communes ; (vi) encourager
la compétition dans le domaine du transport de courrier en vrac à
destination et en provenance des provinces. Dans l’exercice de son
mandat, le MPTC veillera à ce que les financements consentis arrivent à
bon port et qu’ils soient correctement gérés, en vue de pérenniser
les installations qui auront été implantées. Il sera demandé aux
exploitants des télécommunications dans le cadre des postes de payer des
redevances commerciales. 308.
Les services nationaux de
l’information :
Le GRC a pris l’engagement d’assurer l’entretien et l’expansion
d’une presse indépendante, d’étendre le rayonnement des réseaux de
radio et de télévision, tout en en améliorant l’efficacité. Il prévoit
d’améliorer le matériel essentiel et de renforcer les capacités
techniques, grâce à la formation permanente, en cours d’emploi et à
l’étranger, et ceci afin d’assurer l’extension des réseaux de télévision
pour atteindre les provinces qui ne bénéficient pas encore de ces
services. |
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