332.
Une gestion efficace du développement exige non seulement la définition
de la voie à suivre dans la planification, la programmation et la mise en
œuvre des programmes de développement, mais aussi l’obtention d’un
consensus sur l’utilisation la plus rentable des ressources disponibles
pour le développement. Pour cela, il faut établir des partenariats parmi
les diverses parties prenantes au niveau national : les entités
gouvernementales ayant compétence à divers échelons, les ONG, la société
civile et le secteur privé. Il faut également forger des partenariats
efficaces avec l’ensemble des donateurs. 333.
L’objectif général du GRC pour l’établissement de
partenariats de coopération au développement vise à faciliter la
transition du Cambodge, qui se dirige sans cesse vers une économie de
croissance, axée sur le marché, avec équité, en favorisant
efficacement et en appuyant le modèle émergent de partenariat de coopération
au développement, avec le Cambodge jouant le rôle de chef de file,
prenant en charge les opérations et rendant compte de ses faits et gestes,
contribuant ainsi à mieux rentabiliser les ressources consenties pour le
développement, à mobiliser davantage de ressources et à focaliser la
coopération au développement plus directement sur la valorisation de
l’être humain, la lutte contre la pauvreté et le développement
participatif. 334. Les principes sur lesquels ces partenariats de coopération au développement sont établis, énoncés dans le rapport du GRC intitulé « Un nouveau paradigme pour les partenariats de coopération au développement au Cambodge » (A New Development Cooperation Partnerships Paradigm for Cambodia), continueront de guider les initiatives prises par le gouvernement. Ces principes sont les suivants :
335. Lors de la réunion du GC tenue en juin 2001, le Gouvernement Royal a distribué un document qui a fait un tour d’horizon des progrès réalisés. Le document a également fait état des considérations suivantes en matière de mise en œuvre stratégique pour nouer des liens de coopération efficaces avec nos partenaires pour le développement.
336.
D’importants progrès ont été réalisés depuis la séance
de travail informelle sur les partenariats tenue lors de la réunion du GC
en 2000. Le Premier ministre a désigné le Conseil pour le Développement
du Cambodge / Conseil pour la Réhabilitation et le Développement du
Cambodge (CDC/CRDB) comme agent de
coordination pour les partenariats. À ce titre, le principal rôle dévolu
au CDC/CRDB consiste à apporter un soutien technique aux ministères /
organismes, dans le but de gérer efficacement le processus d’établissement
de partenariats et de coordination des activités de mobilisation des
ressources. Il lui incombe aussi de pousser plus avant le développement
des réseaux de gestion de l’information au sein du gouvernement et de
coordonner parmi les ministères sectoriels les divers thèmes d’ordre
technique ayant trait à la mobilisation des ressources. Cependant, la principale
responsabilité des partenariats sectoriels reste impérativement
l’apanage de chaque ministère / organisme sectoriel. Ces efforts de
concertation ont demandé et continueront de demander beaucoup de travail
et de nombreuses discussions. En vertu de ce cadre institutionnel, les
organismes à l’échelon central, par exemple le Ministère du Plan et
le Ministère de l’Économie et des Finances, joueraient le rôle de
fournisseur de services fonctionnels, chacun dans son domaine de spécialisation.
Le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération
internationale facilitera les voies diplomatiques pour l’acheminement
des fonds consentis par les bailleurs bilatéraux à titre d’aide
publique au développement (APD). Le Conseil pour la réforme
administrative a, lui aussi, un rôle à jouer dans l’établissement de
ces partenariats, consistant à mener et à gérer les différents efforts
déployés par le gouvernement en vue de réformer les politiques. 337.
Un Comité de pilotage interministériel pour le renforcement des
partenariats de coopération au développement a été créé
officiellement en 2001. Des organismes clés rattachés à
l’administration centrale et les ministères sectoriels qui avaient fait
des progrès notables en vue d’établir des partenariats pour le développement
sectoriels (entre autres les ministères de la Santé, de l’Éducation,
du Développement rural, de l’Agriculture et de la Condition féminine)
sont représentés au sein du comité de pilotage. La composition du Comité
de pilotage interministériel, présidé par le premier vice-président du
CDC, regroupe les principaux responsables des partenariats (au rang soit
de ministère, soit de secrétaire / sous-secrétaire d’État). Le secrétaire
général du CDC/CRDB assure également les fonctions de secrétaire général
du Comité de pilotage interministériel. L’objectif consiste à
s’assurer que les principaux responsables participent sérieusement à
la prise de décisions et à la mise en œuvre d’actions opérationnelles
en matière de politique, en faveur du renforcement des capacités, de
l’intégration / l’amélioration des systèmes d’information et de
suivi, ainsi que de l’évaluation des progrès réalisés et de
l’identification des questions à examiner pendant la transition vers
l’établissement de partenariats pour le développement qui sont tout à
fait fonctionnels, s’intéressant aux aspects tels que l’harmonisation
des procédures, la prise en charge et les indicateurs de capacité. 338.
Le Comité de pilotage interministériel pour le renforcement des
partenariats de coopération au développement a le soutien d’un secrétariat,
qui se trouve au sein du CDC/CRDB. De plus, des groupes de travail pour
les partenariats ont été créés au sein de quatre ministères : la Santé,
l’Éducation, l’Agriculture et la Condition féminine et Affaires des
anciens combattants. Le processus consistant à établir des partenariats
a bien démarré, et le GRC est résolu à aller de l’avant et de
consolider ses liens avec l’ensemble de ses partenaires pour le développement
national. 339.
L’établissement de partenariats efficaces avec nos partenaires
extérieurs pour le développement constitue le second impératif avec
lequel le GRC tient sérieusement à composer et, pour cela, nous
sollicitons le soutien de tous nos partenaires extérieurs. Quant au GRC,
le point de départ de l’établissement de ces partenariats à avantages
mutuels, ce sont les lignes directrices et les critères formulés par
l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques/Comité
d’aide au développement (OCDE/CAD) pour l’établissement des
partenariats et la définition d’activités de développement et qui ont
reçu l’aval de l’ensemble des organismes donateurs et pays représentés
lors de la conférence OCDE/CAD tenue en 1999. La mise en application systématique
de ces lignes directrices et de ces critères, avec des points de repère
définis, aidera le gouvernement non seulement à gérer efficacement ses
programmes de développement, mais aussi à prendre en charge son
processus de développement. Le gouvernement et nos partenaires extérieurs
pour le développement doivent mettre au point des mécanismes qui
assurent une évaluation systématique des capacités des organismes chefs
de file, des animateurs et les promoteurs de projet, ainsi qu’un système
de freins et de contrepoids intervenant entre les bailleurs qui
participent aux partenariats en vertu de l’approche trans-sectorielle,
et ceux qui préfèrent poursuivre leur collaboration en vertu de
l’assistance traditionnelle basée sur les projets. Le gouvernement
exprime également le vœu que nos partenaires extérieurs pour le développement
continuent de simplifier et d’harmoniser leurs règlements et procédures
intérieurs, de façon à minimiser le surcroît de travail imposé aux
capacités limitées de nos organismes de mise en œuvre. Le même vœu
est formulé en ce qui concerne l’harmonisation des méthodes de
renforcement des capacités, domaine également très important, étant
donné la diversité qui caractérise actuellement cette démarche parmi
nos partenaires extérieurs. Le GRC
tient à proposer la création, le plus tôt possible, d’un groupe de
travail formé par les bailleurs, dans le cadre du mécanisme GC, afin de
mener à bien cette tâche très importante. Ce groupe devrait fonctionner
suivant les mêmes principes que les autres groupes de travail formés par
les bailleurs qui s’occupent des questions de réforme. 340. Pour conclure, le RGC tient à souligner que, même si, depuis 1997, des améliorations considérables ont été apportées et qu’il y a des partenariats réussis, une situation demeure, faisant en sorte qu’une proportion considérable de l’APD continue d’affluer en dehors du budget national, sous forme de financements directs des bailleurs en faveur des réalisateurs de leurs projets. Ainsi, le gouvernement n’assume pas la prise en charge voulue de nombreux projets, d’où une coordination insuffisante par les organismes donateurs des questions sectorielles et de renforcement des capacités. Il faut déplorer, parmi les différentes agences, la prolifération de toutes sortes de méthodes pour les achats, le décaissement, le contrôle et le suivi des progrès, ce qui a également entraîné une réduction des capacités, ce qui est préjudiciable aux efforts de renforcement institutionnel déployés par le gouvernement. Le GRC a l’intention de faire montre de volonté politique et de prendre en charge sa stratégie pour le développement, de jouer le rôle de chef de file pour la mener à bien. Il faut qu’il existe, entre le gouvernement et ses partenaires extérieurs, un processus de consultations ouvert et large en vue de s’entendre sur le plan d’action de développement national, notamment la stratégie de lutte contre la pauvreté. Une fois les objectifs communs fixés, les donateurs doivent rajuster leurs propres stratégies et activités pour les rendre conformes aux orientations indiquées par le Gouvernement Royal. Le renforcement des capacités doit s’effectuer selon une approche intégrée faisant intervenir la société civile et le secteur privé. C’est là un domaine dans lequel de véritables partenariats sont susceptibles de donner lieu à un important gain en efficacité. |
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